Et aujourd'hui 1 er Avril, ils seront beaucoup ce matin a constater avec amertume que rien ne s'est passé !
Mais que pèsent 360 000 chômeurs promis à la plus grande précarité face à l'angoisse d'élus UMP terrorisés à l'idée de perdre leur sièges et prérogatives en 2012 ?
Et oui, la très large victoire de la gauche aux régionales et surtout le retour du vote Front National ont semé la panique dans les rangs de l'UMP au point de mettre en cause les "grandes réformes" du Président Sarkozy !
Nicolas Sarkozy qui après s'être essayé, une fois de plus dans son rôle préféré de "Président de l'Europe" auprès de Barak Obama est revenu en France pour calmer le jeu. Et qu'à dit celui qui a déclaré après le résulat des élections : "Mon devoir est d'entendre le message des Français"
Et bien : " Soyez tenaces et ne touchez pas au bouclier fiscal ! "
Alors que 67% des Français contestent le dit bouclier : 39% réclament sa suppression définitive et 28% sa suspension, selon un sondage CSA paru dans Le Parisien
Néanmoins, le Président a ajouté : « Je me réserve le droit de demander un petit effort aux Français (sous entendu un petit effort fiscal), cela pourrait se faire au moment de la réforme des retraites (…) et cette fois, ce sera notre terrain, nos conditions et notre calendrier… »
A rapprocher de : "Pas moins de 70 % des personnes interrogées par BVA pour « Les Echos », France Info et Absoluce considèrent « mauvaise » la politique économique du gouvernement. Un record depuis le début du quinquennat" - Source Les Echos
La défaite électorale ? « Je ne suis pas autiste (…). Pourquoi on a perdu ? Pouvait-on gagner avec un mode de scrutin à deux tours avec des triangulaires ? Non. Avec un scrutin à un tour on aurait gagné huit à dix régions. Oui, on a commis des erreurs et je prends ma part. Je reconnais ma responsabilité et celle de mon gouvernement. Pourtant, nous n’avons pas terminé les réformes, nous n’en sommes qu’à mi-chemin. » - Source Le Parisien
En clair : si nous avions pu disposer du mode de scutin des conseillers territoriaux, qui comme l'expliquait Alain Marleix : " .. / .. repose à la fois sur un scrutin majoritaire à un tour ... / ... et une dose de proportionnelle qui permet la représentation à la fois de la diversité politique et de la parité" nous aurions pu montrer que les français nous adorent !
A part cette "brillante" réthorique politicienne dans ce qu'elle a de plus vil, pas un mot pour ceux qui vont perdre leur emploi ou sont déja au chômage ! Alors, vous pensez, ceux qui vont cette année mois après mois se retrouver sans AUCUN REVENU ...
Car il y ce qu'on veut bien dire au bon peuple, comme le 24 mars : " Nicolas Sarkozy n'a fait qu'une furtive allusion à leur première préoccupation : le chômage. "Nous avons fait le choix de ne laisser personne sur le bord de la route"
Et ce qu'on omet de dire : "En février, l'augmentation en rythme annuel s'élève à 12,8 %. Les reprises d'emploi ont baissé de 3,2 %, signe d'un marché du travail atone. Le nombre de chômeurs de longue durée - inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an - s'est accru de 300 000 en un an (+ 30,4 %) : indice inquiétant au moment où l'avenir de ceux qui vont se retrouver en 2010 en fin de droits reste désespérément dans l'impasse " écrivait Le Monde
Pas un mot non plus sur le volet "heures supplémentaires" de la loi TEPA qui selon LO : " ... / ... coûte très cher au budget de l'État : 4 milliards d'euros par an, selon les chiffres du gouvernement lui-même. Elle profite également aux patrons en leur permettant de substituer aux augmentations de salaire la possibilité de « faire des heures ». Si cette loi a rencontré un certain succès auprès des patrons, le recours aux heures supplémentaires s'est fait au dépens de l'emploi, puisque les patrons peuvent faire face à un surcroît de travail sans embaucher. Ainsi, même si le phénomène est un peu en recul, les 676 millions d'heures effectuées en 2009 représentent encore l'équivalent de 433 000 emplois à plein temps ! ... / ... "
La seule réponse est venue de Laurent Wauquiez hier au Sénat : "Le gouvernement exclut de toucher, même un peu, aux allègements de cotisations patronales, qui ne sont pas des "cadeaux faits aux entreprises" mais l'outil "le plus efficace" de la politique de l'emploi ... / ... Le coût des allègements pour l'Etat s'élève à "21 milliards d'euros aujourd'hui ... / ... " et de lancer comme dernier argument pour justifier l'échec du "travailler plus pour gagner plus ": " les 35 heures ont "été une des plus graves erreurs économiques des 30 dernières années" - Source AFP/Google
Que les fins de droits se rassurent puisqu'il y a 6 jours, il écrivait sur son compte Twitter visible sur Public Sénat : "jusqu'à fin de semaine : suite des réunions avec les partenaires sociaux pour définir solutions sur DE fin de droits"
Qu'ajouter de plus ?