Dans la quête qui oppose Amazon, société basée à Seattle et Apple, implantée à Cupertino, le cybermarchand vient de reculer d'un grand pas. Au moins avec deux éditeurs. En effet, le modèle deviendrait prochainement double pour ces maisons : d'un côté les best-sellers, qui seront proposés à moins de 10 $, et de l'autre, le catalogue général qui sera vendu entre 12,99 $ et 14,99 $.
Voilà qui ressemble donc étrangement au système mis en place par Apple avec les éditeurs qui ont signé pour la plateforme iBookstore.
Simon & Schuster ainsi que HarperCollins ont donc signé un accord qui permettra de fixer leurs tarifs dans ce cadre financier, et conformément au modèle d'agence qu'Apple a prescrit. Pour le PDG de HarperCollins Publishers, cette nouvelle, qui arrive après plus d'un mois de négociations, tend à rassurer les acteurs. « Notre avenir numérique est plus assuré aujourd'hui qu'il ne l'était voilà deux mois », explique Brian Murray.
En outre, notons que ce changement intervient alors que le lancement de l'iPad est désormais imminent. Si de son côté, Amazon contrôlerait près de 90 % du marché, le Crédit Suisse a prédit que l'avènement de cette nouvelle tablette devrait faire baisser ses parts de marché à 72 % pour 2010 pour se fixer à 35 % d'ici 2015.
Reste que si le prix de certains ebooks est réévalué, les montants que les éditeurs perçoivent de la part d'Amazon ne seront eux, pas calqués, sur le modèle d'Apple, qui verse 70 % des gains à l'éditeur, en conservant 30 % des recettes.