, journaliste formé à l'analyse pointue de l'harmonie, en posant la musique d'
" En dépit de leurs particularismes stylistiques, le rock' n' roll, le reggae-dub et le Hip-Hop se laissaient toujours aisément jusger à l'aune des notions d'harmonie, de contexte et de forme.[...] Le deuxième album d'Autechre,Autechre comme en dehors des systèmes lève finalement le voile sur une des raisons concrètes qui fait l'étrangeté de la matière d' Autechre ( problématique qu'il associera à d'autres groupes comme Microstoria, Oval, etc...).
Mais l'ironie de l'histoire veut que l'album Amber, seize ans plus tard, soit considéré comme un de leur jets les plus accessibles, voire le plus facile à appréhender. Le parcours d' Autechre est comme une longue torsion sévère du temps et du son, une torsion toujours plus appuyée d'année en année, une surenchère dans la limaille. L'imaginaire futuriste ou technologique ne sont que pauvres ersatz à vouloir décrire le chant d'Autechre comme celui des machines. La profondeur de champs, l'épaisseur du flux n'évoque que lui-même ou plutôt un ailleurs non encore défini si ce n'est par sa puissante présence même. Oublier les notes des siècles précédents, oublier l'imaginaire S-F, oublier tout, et scruter un inconnu absolu.AUTECHRE -> lire la suite Amber (1994) causa ma perte [...] Les mélodies étaient comme répandues de manière erratique, comme si elles étaient dotées de libre-arbitre, tandis que les minuscules figures ou motifs rythmiques tissaient en arrière plan une toile dénuée de toute structure évidente. Je ne comprenais rien à pareille musique [...]" (Kurt B. Righley,Modulation. A History Of Electronic Music: Throbbing Words On Sound 2000