La dette publique a atteint 1489 milliards d’euros en 2009, soit l’équivalent de 77,6% du PIB contre 67,5% un an auparavant, un record historique. Une telle plongée en un an ne s’était encore jamais vue. La situation est inquiétante.
Non seulement la politique fiscale du gouvernement a dégradé de façon historique les comptes publics, mais en plus, elle s’est avérée totalement inefficace pour sortir le pays de la crise.
Depuis plus de deux ans, le Parti socialiste demande l’abandon des mesures fiscales prises par la droite. Le gouvernement doit revenir sur la loi TEPA (15 milliards par an) et les niches fiscales injustes. C’est plus de 50 milliards d’euros par an qui pourraient ainsi être dégagés.
Malheureusement, ce n’est pas la voie prise, bien au contraire. Rien que pour 2010, ce sont 15 milliards de baisses d’impôts supplémentaires que le Président de la République a décidé : 12 milliards pour la taxe professionnelle et 3 milliards pour la baisse de la TVA dans la restauration. Quant à l’abandon de la taxe carbone, en plus du coût écologique, c’est 2,5 milliards d’euros qui seront perdus pour l’Etat.
La situation est trop grave. Le gouvernement ne peut plus se permettre de poursuivre la même politique fiscale, injuste et dévastatrice pour les comptes publics.