PARIS, 31 mars 2010 (AFP)
Le déficit des administrations locales françaises s'est réduit en 2009 par rapport à l'année précédente, contrairement à celui de l'Etat et de la Sécurité sociale, selon les premiers chiffres
publiés mercredi par l'Insee.
Le déficit des administrations locales (Régions, départements, communes...) atteint 5,6 milliards contre 8,7 milliards en 2008, soit une amélioration de 3,1 milliards, précise l'Institut national
de la statistique. Pendant ce temps la dette de la France atteint elle 1.489 milliards d'euros, soit 77,6% du produit intérieur brut (PIB), contre 67,5% du PIB en 2008, selon les premiers
résultats publiés mercredi par l'Insee.
Le déficit des collectivités locales représente moins de 4% du déficit public (Etat, comptes sociaux, collectivités locales), qui totalise 144,8 milliards d'euros, soit 7,5% du produit intérieur
brut (PIB).
Le déficit de l'Etat en revanche se dégrade de 62,1 milliards, à 117,6 milliards et celui de la Sécurité sociale explose à 25 milliards (+24,1 milliards).
Les organismes divers d'administration centrale (comme le CNRS, Météo France ou les parcs nationaux) sont les seuls dans le vert, à +2,8 milliards, contre +0,1 milliard un an plus tôt.
La question des déficits est l'objet d'un bras de fer entre le président de la République Nicolas Sarkozy et une partie des collectivités locales, dirigées par la gauche qui ne se sentent pas
"responsables" des déficits.
Une partie de leurs représentants avait ainsi boycotté la première réunion de la conférence sur les déficits, organisée fin janvier à l'Elysée. La deuxième session de la conférence, initialement
programmée en avril, a été repoussée à la mi-mai, a indiqué mercredi le ministre du Budget François Baroin, dans un entretien aux Echos.
Selon l'Insee, la réduction du déficit des collectivités locales l'an dernier s'explique par des recettes supplémentaires, avec l'accélération des remboursements du fonds de compensation de la
TVA.
De son côté, les ministères de l'Economie et du Budget ont indiqué dans un communiqué que certains investissements locaux se "concrétisent un peu plus lentement que prévu
initialement".