Stevia rebaudiana appartient à la famille des astéracées. Originaire d’Amérique du sud (les Indiens Guarani ajoutaient des feuilles de stévia pour adoucir leurs infusions), il faudra attendre le début du XXe siècle pour qu’on s’intéresse réellement aux feuilles de cette plante comme édulcorant naturel!
Ce petit arbuste semi-rustique (-10°c avec paillage et sol drainé) peut atteindre 1m de hauteur. Ses tiges sont formées de feuilles opposées, légèrement épaisses et dentelées. En automne, des petits bouquets de fleurs blanches très mellifères se forment au bout des tiges. La stévia supporte les sols pauvres, mais nécessite une grande quantité de phosphates. Les plants peuvent être récoltées cinq fois par an, pendant six ans environ si on prend soin de couper la plante au ras du sol après chaque récolte.
De nombreux pays, dont le Japon en pionnier, se sont lancés dans l’industrialisation de la stévia. Elle fait désormais partie du paysage japonais, figurant dans les compositions de nombreux aliments tel que la sauce soja, les boissons énergisantes, les yaourts, le riz et le thé aromatisé, ou bien encore les savons, les bains de bouche, les lotions et crèmes pour le visage…
Aujourd’hui cette plante est cultivée sur une base commerciale en Amérique centrale, au Brésil, au Paraguay, en Uruguay, aux États-Unis, en Russie, en Israël, en Thaïlande, en Chine, au Japon et en Corée.
-La poudre de feuilles séchées, traditionnellement employée pour adoucir le goût des tisanes de plantes amères.
-L’extrait normalisé (au moins 90 % de stéviosides), sous forme de poudre soluble ou sous forme liquide. Son pouvoir édulcorant est beaucoup plus élevé que celui du sucre raffiné (de 100 à 300 fois), sans aucune calorie.
Comme nous l’indique la maison du stévia : « Conformément à la décision de la commission européenne du 22 février 2000, la plante stévia n’est pas considérée comme un aliment au sein de l’union européenne, ainsi que ses feuilles. La stévia raffinée (RebA 97%) est par contre désormais commercialisable en France depuis le 6 septembre 2009.
Dans le respect de ce principe de précaution, les plantes vendues aux particuliers n’ont pas vocation à être consommées et ne sont fournies qu’à des fins ornementales. »
Ci dessous, un extrait de l’article «Alimentation : la France, première à autoriser la Stevia en Europe» publié en Septembre 2009 dans le journal Les Echos, fait le point sur la position Française.
«La France vient d’autoriser la commercialisation d’un nouvel édulcorant d’origine naturelle, le Rebaudioside A, déjà utilisé aux Etats-Unis notamment, à la grande satisfaction des industriels de l’agroalimentaire comme Coca-Cola. Par arrêté interministériel publié dimanche au «journal officiel», la France a autorisé l’utilisation et la commercialisation pendant deux ans de cet édulcorant issu de la plante Stevia rebaudiana, dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre.
Utilisée depuis longtemps par les indiens Guarani, la Stevia est aussi consommée depuis plus de trente ans au Japon, où elle a pris environ 40 % du marché des édulcorants. Mais en Europe, elle était jusqu’à présent considérée comme une plante nouvelle, et interdite. Selon certains, les industriels du sucre auraient fait pression pour freiner son entrée sur le Vieux Continent.
En juin, l’Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments a cependant émis un avis favorable. Et la France est le premier pays de l’Union européenne à autoriser cet édulcorant. Les industriels, comme Coca-Cola France, Cargill ou le fabricant d’édulcorants Wesco, se frottent déjà les mains. Le premier y voit le moyen «de poursuivre sa politique d’innovation», avec notamment «de nouvelles propositions de boissons à teneur réduite en sucres», mais aussi la commercialisation de boissons contenant du Rebaudioside déjà distribuées au Etats-Unis. Cargill et Wesco annoncent pour leur part la mise prochaine sur le marché de nouveaux édulcorants pour le grand public et pour les industries agroalimentaires».