Aujourd’hui, je vais attaquer la nouvelle ligne éditoriale de ce blog en évoquant le film que je l’ai vu mardi au cinéma, « Alice au pays des merveilles de Tim Burton » produit par Walt Disney.
Mes lecteurs fidèles savent que je vais rarement au cinéma, honte sur moi… En revanche, depuis quelques temps même si j’en parle peu, je me rattrape en dvd (plein de posts en perspective donc).
Bref, j’ai donc été interloquée en apprenant que désormais les films étaient en 3D et que donc il fallait payer 1 euro de plus pour les voir (afin de financer la remise à niveau du Gaumont toulousain certainement) et encore 1 euro pour acheter les jolies lunettes qui ne servent en aucun cas à protéger les yeux du soleil, mais qu’en revanche on peut conserver toute sa vie (à condition toutefois d’en prendre soin).
Cette petite aventure au cinéma m’a donc coûté la bagatelle de 11,80 euros.
Qu’importe, je ne voulais pas manquer « Alice au pays des merveilles de Tim Burton », comme je n’avais pas loupé « Charlie à la chocolaterie de Tim Burton » d’après Roald Dahl.
Pour le résumé, on va faire simple. La petite Alice a bien grandi et désormais c’est une femme, enfin une jeune fille, un peu spéciale, qui fait de drôles de rêves et qui a souvent des remarques décalées surtout pour l’Angleterre victorienne dans laquelle elle évolue. Sa petite maman partiellement ruinée après le décès du papa adoré de la gamine entend lui faire souscrire un mariage arrangé afin de retrouver un statut enviable dans la société. Mais la gamine n’a pas très envie d’épouser son rouquin de promis à la digestion difficile, elle préfère donc suivre un lapin blanc en costume jusque dans le trou d’un arbre et se retrouver « au pays des merveilles ».
Le reste de l’histoire est finalement accessoire. Alice doit tuer un monstre pour sauver le pays des merveilles de la tyrannie de la Reine Rouge à la tête hypertrophiée, en chemin elle ne cesse de changer de taille et de tenues. En évoluant dans le « wonderland », elle va croiser tous les personnages cultes du roman de Lewis Carroll mais surtout du dessin animé de Disney : le chenille bleue, le chat du Cheshire, le chapelier fou et ses amis… Elle assistera même à une partie de croquet vite expédiée de la reine rouge.
Visuellement, même si je suis en désaccord profond avec ma moitié sur ce point, le film est un enchantement pour qui (petit bémol) adhère à l’esprit Disney évidemment. Le château de la reine rouge ressemble à s’y méprendre à celui de la Belle au bois dormant qui se dresse fièrement au milieu du parc Disneyland Resort Paris par exemple. La table du chapelier fou est, elle, plus directement ancrée dans l’esprit burtonien.
Alice est bien dans son rôle et en découvrant la « petite » Alice, on regrette presque que Tim Burton n’ait pas ou Disney n’ait pas permis à Tim Burton de…réaliser un remake ou simplement sa version de l’authentique « Alice au pays des merveilles » avec une petite fille qui fout un peu les jetons.
L’intrigue, je l’ai déjà dit, est accessoire.
Bref, si on aime beaucoup Walt Disney, on peut adhérer en s’accrochant à bout de bras à son âme d’enfant à ce film. En revanche si on attend du Tim Burton, on est franchement déçu, car en dehors de la présence de Madame (Helena Bonham Carter toujours fabuleuse en Bellatrix ou en Reine Rouge) et du poteau de Tim (Johnny Depp). L’esprit burtonnien ne souffle clairement pas sur ce film et on se prend à rêver de qu’il aurait pu faire s’il avait été vraiment libre (j’imagine).
Un « la belle au bois dormant » est déjà annoncé et je serai curieuse de le découvrir cette nouvelle adaptation, mais j’aimerais que la prochaine fois Tim Burton donne un peu plus de lui-même dans le film, comme il l’avait fait pour « Charlie à la chocolaterie » sans que ça dénature l’histoire.
Et la 3D dans tout ça ?
Euh, ça vous passera avant que ça me reprenne. A la place de l’UGC de Toulouse, je ne me lancerais dans des dépenses somptuaires pour une technologie qui est très, très loin d’être au point et qui apporte assez peu.
Bon, j’ai oublié de glisser un passage dans mon résumé sur le fait qu’Alice pense rêver alors qu’en fait a priori non, puisque elle garde le stigmates de sa visite au Wonderland – des griffures – dans le monde réel. Si j’ajoute ce chapitre impromptu, c’est uniquement pour brailler « ce n’était qu’un rêve, ce n’était qu’un rêve » alors que non en fait…
[NDLA : Ce post est entièrement illustré avec les clichés que j’ai pris l’été dernier chez Mickey. L’ignoble fée SNCF m’empêche de retourner dans mon Wonderland à moi alors que j’entends bien découvrir la nouvelle génération avant la fin du mois de juin…]