à Jean FERRAT
Ecrire
à l’orée des impatiences muettes
aux confins des aveux
et des résonances océanes
au hasard de l’ultime serment
et des échos rompus.
Ecrire
à l’amont des mémoires
irréversibles
lorsque la parole ricoche
aux nostalgies
de la page blanche.
Ecrire
en dehors des solitudes
à rebours des sèves endormies
lorsque le doute
s’interroge
sur le devenir d’une aube.
Ecrire
dans le sillon du jour
au versant des connivences
lorsque fondent
les incertitudes de l’oubli.
Ecrire
dans l’intimité
des gestes nourriciers
lorsque la clarté
escorte les ombres
de la nuit.
Ecrire
au pied d’un ciel
dépossédé de son arc
lorsque s’émerveillent
les couleurs du temps.
Ecrire
comme un semeur de songes.
Stephen BLANCHARD
(Dijon, France)
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