C’est plus qu’une révolution. L’avènement du Sarkozysme, sillon moderne de la droite débarrassée de ses oripeaux moralistes, promet un avenir global à ce pays refermé sur ses vieilles querelles, la France. Le problème pour cette contrée (jusque-là) figée n’est pas de savoir si elle va rentrer dans le grand manège de la mondialisation. Mais comment ? N. Sarkozy, dans cette perspective est sans conteste “the right man at the right place”.
L’élitisme au travail
Un nouveau regard sur le monde
Dans le respect des droits, N. Sarkozy a voulu un pays qui ne serait pas à l’avant-garde du déferlement méridional. Il a décidé de verrouiller la tête de pont méditerranéenne aux arabo-Africains. Il fallait en finir avec l’appel d’air que constituait l’immigration. Outre les problèmes économiques que cela représente se surajoute l’épineuse question de l’insécurité. Un domaine que N. Sarkozy, ancien ministre de l’Intérieur connaît parfaitement. Loin de l’angélisme et la bien-pensance qui a fait le lit du Front National durant 30 ans il a échafaudé une politique à la fois humaniste et ferme contre les migrants et délinquants. Humaniste, car dans le respect des droits et sous l’égide de son ministre de l’immigration et de l’identité nationale E. Besson (ancien socialiste) il met tout en place pour respecter au mieux les conventions internationales sur les migrants. Les quelques entorses aux droits humains constatés de-ci de-là ont rapidement été prises en charge et régularisées. Par exemple, N. Lihmer qui après avoir été expulsée au Maroc a repris les cours après seulement deux semaines d’absence. Ferme, car l’État de droit doit être respecté. Sans papier point d’avenir dans un pays dont on est étranger. Une règle planétaire dont la France ne peut (doit) se soustraire. Par simple bon sens. On ne peut comme le disait M. Rocard “accueillir toute la misère du monde”. Enfin, les quotas d’expulsion imposés au préfet, bien que d’une efficacité relative, ont le mérite de porter un puissant message symbolique. À usage domestique d’abord, il permet de montrer aux nationaux que le gouvernement s’occupe de ce sujet sensible. Trop de laxisme (socialiste) sur ce thème a cristallisé des frustrations qui se sont exprimées par des votes de désespoir. À usage externe ensuite, car cette politique restrictive livre un message clair aux pays riverains de la méditerranée, ainsi qu’aux anciennes colonies : la France n’est plus en capacité de les accueillir. Comme le prophétise E. Zemmour, l’identité nationale s’atrophie dans le multiculturalisme tiers-mondiste. N. Sarkozy par sa politique, par ses mesures y remédie. Enfin.
Adaptation aux nouveaux défis
Avec le Grenelle de l’environnement, le président a mis la thématique écologique au centre des préoccupations du quinquennat. Le ministère initié par N. Sarkozy s’est donné des objectifs ambitieux, tels que le défi climatique, la croissance responsable, la ville durable, la biodiversité, les risques naturels et technologiques. Le challenge le plus important pour le gouvernement consiste à allier croissance économique soutenue, seule génératrice d’emplois et de richesses, et respect de l’environnement. En ce sens, les figures hyper médiatiques telles que N. Hulot (pacte écologique) et Y. Arthus-Bertrand (artiste photographe) ont largement contribué à l’élaboration de ce consensus. Car il n’y a pas de plaisir à consommer dans une nature bafouée. Alors que les autres pays du monde renâclaient, le gouvernement français a depuis le début de sa mandature travaillé fort sur la problématique écologiste. Le dynamique duo N. Kosciusko-Morizet– J. L. Borloo avait donné le la. Puis C. Jouanno a apporté sa fougue et son dynamisme pour imposer des prises de positions iconoclastes. Le recul (ajournement) légitime sur la taxe carbone ne doit pas cacher l’essentiel. Les Français grâce à N. Sarkozy ont pris conscience de l’importance des enjeux écologiques. Un fait majeur.
N. Sarkozy et sa méthode sont largement raillés dans la presse nationale. Le politiquement correct issu de trente années de laxisme mitterrandien y est pour beaucoup. Pourtant, le dynamisme est de nouveau à l’œuvre. La France se prépare à rentrer de plain pied dans la mondialisation, débarrassée de ses entraves étatiques, comme l’indique Y. Rioufol par sa figure subtile de “l’Etat-mama”. Elle s’apprête à relever les défis tout en tenant compte des nouveaux enjeux. Si les écueils sont nombreux, c’est que les projets de réformes sont pléthores. La France s’active comme jamais, malgré la crise. Comme le dit E. Woerth, “elle est le meilleur élève de la zone euro”. N. Sarkozy avait promis au soir de son accession “je ne vous décevrais pas”. Promesse tenue. Incontestablement.
Sources et références :
Yves Thréard (Penseur unique) – Philippe Val (Unique penseur) – Ghislaine Ottenheimer (Journaliste d’investigation au pied levé) – Etienne Mougeotte (Forçat de l’information) – Jean-Michel Apathie (Blogueur éditorialiste) – Yves Calvi (Animateur) – Arlette Chabot (journaliste de proximité) – Nicolas Domenach (Sparring chroniqueur) – Eric Zemmour (Forçat de la libre parole) – Olivier Duhamel (Intervieweur du génie) – Claude Imbert (Mémoire du siècle) – Claude Askolovitch (Directeur du Dimanche) – Jacques Julliard (Histo rien) – Laurent Joffrin (Éditorialiste moderne) – David Pujadas (Média Maitre) – Nicolas Baverez (Déclinologue princier) – Jean-Louis Bourlanges (Député chroniqueur déclinophile) – Et bien d’autres…
Vogelsong – 1er Avril 2010 – Paris