On le sait bien que la femme est pécheresse, et impure. Toutes les religions monothéistes le prétendent. Y compris celle de l'argent.
Péché veniel que d'avoir des enfants qui font baisser la productivité du forçat dans sa chaîne.
Ce matin, à la radio, on demande : y'a-t-il une discrimination au salaire des femmes dans votre entreprise ?
Chez les instits, la réponse est non. Tout le monde a la même grille. Ceci dit, quand un couple a un enfant, c'est à 99,99999999% la femme qui se met à mi-temps, y compris quand les deux parents sont instits.
Bref, hormis ce cas, on est payés pareil. Sauf que souvent quand même le monsieur va plus vite grimper les échelons car l'inspecteur sait bien qu'être chef de famille avec un salaire d'instit ça devient un vrai challenge. Et c'est de plus en plus rare.
En effet, la population des maîtresses d'école se féminise chaque jour plus. Et une profession qui se féminise voit instantanément son niveau de salaire baisser. Ne râlez pas, c'est statistique.
Demandez donc aux infirmières, aux assistantes sociales, aux employées de crèches... et j'en passe, si elles sont bien payées.
C'est là qu'est le cercle vicieux : la profession ne peut plus nourrir son homme, donc elle se féminise encore plus. Et ainsi de suite. Sauf que des femmes chef de famille, y'en a plein. Elles assument seules avec un salaire de misère, l'éducation et la pension d'enfants qu'elles ont dû encore une fois avoir la faiblesse de se laisser faire.
Pour avoir commis ce crime inné de la femme : enfanter.
Pourquoi s'étonner que "ta mère..." soit devenu une insulte, dans les milieux autorisés.
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