La conférence de l'ILGA-Asia (The International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association) sensée faire le point du 26 au 29 mars 2010, sur les actions en Asie de la principale organisation internationale LGBT, n'a pas su triompher des menaces venues de la frange radicale de l'Islam, dans cet État connu comme le plus grand pays musulman du monde.
Elle s'est même soldée par le quasi-siège de l’hôtel et le départ en catastrophe des participants.
En effet les autorités publiques indonésiennes, qui avaient d'abord autorisé le rassemblement, l'ont annulé à la dernière minute, après des négociations entre les gérants de l’hôtel et les organisateurs de la conférence, ceci à la suite de "pressions" de groupes islamistes.
Ce que les 150 participants représentant une centaine d’associations LGBT et venus de 16 pays d'Asie et de quelques pays occidentaux, n'ont appris qu'à leur arrivée à l'hôtel Mercure de Surabaya sur l’ile de Java, où les événements devaient avoir lieu.
Les extrémistes religieux ont exigé des policiers que tous les indonésiens du groupe, soit une quarantaine de personnes, quittent immédiatement l'hôtel.
Les participants internationaux étaient quant à eux sommés de quitter l’Indonésie dans les deux jours.
La nuit suivante, les militants LGBT ont été évacués sous escorte vers des lieux plus sûrs, sonnant ainsi le glas de la conférence.
Les manifestants islamistes semblaient surtout être des jeunes qui avaient été payés pour venir manifester.
Le plus inquiétant est que les participants à cette conférence aient été menacés physiquement pour cause d'"atteinte à la morale".
La Police quant à elle n'a pas su assurer la sécurité des participants à cette conférence qui devait avoir lieu dans un lieu pourtant fermé.
La présidente de l’association LGBT de Surabaya a déploré que la Police locale fasse la loi dans un pays où l’homosexualité n’est pourtant pas interdite.
Mis à part le ministre indonésien aux Affaires religieuses, la plupart des membres du gouvernement se sont publiquement désolés de l'annulation de la conférence.
Mais la crise interne qu'affronte actuellement le parti modéré au pouvoir à Jakarta pourrait expliquer en partie le manque d'initiative politique contre les islamistes.
Ces principes n’édictent pas de nouveaux textes, ils ne font qu’appliquer les principes existants aux personnes LGBT qui ont les mêmes droits que toute autre personne.
Donc toute discrimination à l’égard d’un individu pour des raisons d’orientation sexuelle ou d’identité de genre constitue un cas de violation des Droits humains.
Un chapitre du Document est relatif au "Droit à la sûreté de sa personne".
Ces principes de non-discrimination et d’égalité doivent être adoptés et appliqués mondialement et de façon urgente.
Seigneur, pourquoi la victoire de la violence?