ce miracle au visage poupin
épouse à merveille le déploiement
des feuilles qui guettaient rouge
au creux des sèves endormies
et lorsque la petite aux mains
de marionnette éloquente
vacille de tendresse l’accueil
du matin déplie tous ses pétales
sous le vent un peu frisquet
le souffle de petite s’arrête
ses pupilles cœur visible battent
au ras des joues du monde
elle appelle contre les volets
qui grincent et crient à neuf
accueillant dans l’air les arias
roulées des tourterelles graves
sa peau invite la douceur
et c’est du fond du corps
que nos lèvres insuffisantes
touchent son cou de satin
aux frissons trop hâtifs des bises
glissées entre les branches nues
elle répond par la demande
farouche d’une pression des bras
du sérieux à l’éclat son humeur
traverse des univers successifs
c’était un soleil et le ciel s’aigrit
dans le même soupir esquissé
les ramages de la belle saison
sont lancés sans partage
et ses sourires creusent au large
des babils qui hantent les années