| Jetons un œil sur le week-end de Melbourne
Tout-F1 revient sur la deuxième manche de la saison. Le GP d’Australie a été remporté par Jenson Button devant Robert Kubica et Felipe Massa. Mais la victoire de Button est-elle le seul point à retenir du week-end de course ?
Le F1 circus est arrivé en Australie avec l’espoir de réaliser un week-end plus palpitant qu’à Bahreïn. En effet, en ce qui concerne l’ambiance, le bas blesse… La course sur le circuit de Sakhir fut d’un véritable ennui et tous se sont mis d’accord sur ces propos. Pour autant, tout le monde était conscient qu’à Melbourne, la donne serait différente. Le GP d’Australie a presque toujours été le théâtre d’une épreuve mythique. Et comme une fois n’est pas coutume, le circuit d’Albert Park a répondu à toutes les attentes du public, des pilotes, du monde de la F1. Il y a beaucoup à dire ! Dépassements, accrochages, tête-à-queue, les pilotes ont mis le paquet dimanche pour le plus grand plaisir des fans. Mais surtout, il y a un protagoniste à remercier en particulier…
Merci la pluie !
Vraisemblablement, la course de Dimanche à Melbourne fut une réussite pour une raison évidente… la pluie ! Oui, avec des si on pourrait refaire le monde mais, la course aurait elle été aussi palpitante sans ces quelques gouttes au départ ? On l’ignore… En tous cas, le suspense était à son comble et certains ont pu sortir leur épingle du jeu. On pense bien entendu au gros coup de poker de Jenson Button. Le britannique a misé en chaussant au tour numéro 7 les pneus slicks alors que la piste était encore détrempée. Il sort des stands et s’avoue vaincu. Il glisse à chaque secteur, perd l’adhérence et l’espoir d’avoir pris la bonne décision. Quand soudain, le grip revient, la piste sèche et ses pneus slicks l’aident à revenir à l’avant. C’était la meilleure décision qu’il aurait pu prendre ! Bien sûr, personne ne le voyait gagner surtout qu’une Red Bull était loin devant. Mais le britannique a joué de chance avec le nouvel abandon de Sebastian Vettel, qui caracolait pourtant en tête.
La RB6 parlons en…
L’allemand est sans nul doute le meilleur pilote du plateau mais pour le moment il a été incapable de le démontrer. Encore une fois il était invincible en qualifications ! Deux poles, deux courses où il dominait, deux courses où il échoue à cause d’une fiabilité défaillante. Baby Schumi n’en peut plus, il se donne à fond et ne concrétise rien, il lâche même un « ça me casse les couilles » en conférence de presse…. S’il continue sur cette lancée, Vettel remportera le championnat du pilote le plus malchanceux de l’histoire !
Gros point fort de la course, le retour aux avants postes des Renault. Les deux pilotes ont vraiment tout donné. Pour l’un ça passe, pour l’autre ça casse. Vitaly Petrov avait réalisé un départ sensationnel passant de la 18e position à la 10e. Une fois les slicks chaussés, il part à la faute et est contraint à l’abandon. Son coéquipier quant à lui, Robert Kubica, est un des pilotes qui a le mieux réussit sa course. En contrôlant Lewis Hamilton et Felipe Massa derrière lui, il conserve sa deuxième position et monte ainsi sur le podium. Podium complété par la Ferrari de Felipe Massa. Le brésilien a été l’auteur d’un départ spectaculaire. Celui que l’on dit médiocre sous la pluie a su lui aussi tirer son épingle du jeu, venant à bout dès le premier virage non seulement de son coéquipier Fernando Alonso mais aussi de Mark Webber et Jenson Button. Le pilote Ferrari a toutefois connu une course difficile se plaignant de l’adhérence mais il a tenu et marque les points de la troisième place. Il a d’ailleurs perdu une position sur Kubica durant les ravitaillements. L’équipe Ferrari a été plutôt très longue pour changer les pneumatiques de Massa et cela a permis à Kubica de prendre l’avantage.
Les accrochages …
Le départ était difficile sous la pluie. Les ténors sous ses conditions ont pu se donner à cœur joie. Vettel s’envole, Massa le suit sans crainte, Schumacher poursuit mais voila, deux hommes ratent considérablement leur lancée : Mark Webber et Fernando Alonso. Les deux hommes patinent et roulent au ralentit. Au premier virage, Fernando Alonso qui se fait harponner par Jenson Button part en tête à queue et accroche Michael Schumacher. Jenson Button n’a véritablement rien eu puisqu’il remporte la course sans souci majeur. Michael Schumacher quant à lui, repart l’aileron avant ballant sous la voiture, il est contraint de rentrer une première fois au stand, sa course est ruinée. Il va tout donner, mais deux tours après il rentre à nouveau pour les pneus. Sa monoplace n’est pas des plus performantes. Il parvient toutefois à décrocher le point de la 10e position. Cette fois-ci il serait absurde de comparer les capacités de Nico Rosberg à son coéquipier ou même à Fernando Alonso comme certains l’ont fait. Dans l’accrochage du départ, Schumacher est le seul pilote à être rentré pour changer son aileron. Et en plus il ne possède entre ses mains ni une Mclaren, ni une Ferrari. Toutefois, on peut noter la bonne performance de Nico Rosberg qui dans les derniers tours s’est offert le luxe de mettre la pression au leader du championnat actuel. Fernando Alonso, en travers de la piste, en contre sens, repart. Il est passé d’ailleurs à deux doigts du nez de la safety car ! Décidément, l’espagnol a été chanceux dans cet incident. Aucun problème sur sa monoplace il reprend la piste sans passer par les stands et ne perd pas une seconde grâce à l’intervention de la Safety Car ! Avec son bolide rouge et son talent, plus un soupçon de chance, le double champion du monde a pu rejoindre l’avant du peloton et réaliser une belle remontée. Il est quatrième derrière son coéquipier. Certains aiment à penser qu’Alonso est meilleur que le brésilien mais si tel était le cas, connaissant la fougue et l’agressivité del nano, ne serait-il pas passé s’il en avait eu l’occasion ? Et des ouvertures il en a eu ! Massa a commis plusieurs erreurs, il roulait sur du chewing-gum, il était à l’agonie et fini devant Alonso … Bref, n’épiloguons pas …
Les surprises du week-end !
Sans nul doute, Karun Chandhok ! Malgré tous les incidents, les intempéries, le pilote indien au volant de sa modeste monoplace est parvenu à rallier l’arrivée. Bruno Senna aurait certainement pu en faire de même si des problèmes hydrauliques ne s’étaient pas abattus sur sa machine. En tous cas, l’équipe HRT peut se sentir confiante, une des voitures passe sous le drapeau à damiers alors que chez Virgin, aucune des deux voitures n’a franchit la ligne ! Autre bonne surprise, Force India et Williams confirment. Tonio Liuzzi et Rubens Barrichello marquent à nouveau des points. Elément positif pour
ces deux écuries…
Le show Kobayashi ?
Le pilote japonais a certainement dû être payé pour mettre l’ambiance … Il y a comme une incompatibilité entre l’aileron de la Sauber et le reste de la machine. Après s’être échappé tout seul durant les essais, l’aileron avant s’est refait la belle en course. Kamui Kobayashi n’a rien pu faire et tape le mur, il entraîne dans sa chute Nico Hulkenberg et Sébastien Buemi.
Plus de changement de pneus ?
Les pneus tendres ont épatés. Oui, Kubica, Massa et Alonso étaient à l’agonie mais les pneus ont tenus. Button a même gagné avec des pneumatiques pour la course entière ! Si on s’inquiétait au sujet de la détérioration des pneumatiques, on peut être rassuré, ils tiennent !
Zoom sur Lewis Hamilton
C’est certainement le pilote qui a réalisé la meilleure course dimanche. Il a pourtant connu un week-end difficile. Il s’est fait arrêter par la police après s’être amusé au frein à main dans les rues australiennes, il a complètement raté ses qualifications, à tel point qu’il n’a pas participé à la Q3 et pourtant, il est 6e. Et il aurait pu être encore plus près de l’avant ! La fougue du jeune Hamilton impressionne toujours. Il est au taquet à chaque tour et va chercher chacune des places qu’il convoite, il n’attend pas une erreur ou un ravitaillement, il y va, il fonce dans le tas. Sa course s’est jouée à quelques tours de la fin. Il revient, avec des pneus neufs, copieusement sur Alonso aux pneus usés. Il est très rapide. Mais le double champion du monde ne se laisse pas dépasser si facilement. Hamilton tente, Alonso pile, Webber tape ! Alonso peut souffler, Hamilton et Webber sont dans le bac. Le britannique repart mais dans l’histoire il aura perdu une place, Nico Rosberg en a profité ! A noter par contre que Webber n’a pas fait une course sensationnelle au contraire…
En tous cas, Ferrari confirme et Alonso conserve sa position de leader du championnat devant son coéquipier qui se rapproche petit à petit. Avec sa victoire, Button s’offre la troisième position. A noter l’arrivée de Robert Kubica avec 18 points. Une chose est sûre, un groupe se détache, Ferrari, Mclaren, Red Bull. Mercedes, Renault, Force India et Williams suivent.
Prochain constat en Malaisie, les 02, 03 et 04 avril !
Sabrina Beaudoin |
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