« L’Echappée belle » est un joli petit romain haut en couleurs, à l’image de sa couverture.
Il se lit vite, très vite et s’oublie certainement tout aussi vite mais en attendant, on passe un drôlement bon moment !
C’est l’histoire de deux sœurs et un frère qui décident subitement de prendre la poudre d’escampette et de « zapper » le mariage d’un cousin et tout le tralala guindé qui va avec pour rejoindre le 4ème membre de la fratrie : le petit dernier, guide dans un château en piteux état en rase campagne.
Dès les premières lignes, on reconnaît le « style Gavalda » : simple, direct, un style très oral qui fourmille d’expressions propres à la personnalité de la narratrice, Garance, une des deux sœurs, trentenaire parisienne célibataire. On croise des perles comme « c’est boulchite et compagnie » et immédiatement, le sourire nous vient aux lèvres.
C’est plein de clichés : la belle-sœur irascible, les parisiens griffés, les provinciaux bourrus … et comme tout bon Gavalda : on sait d’avance que ça finit bien.
Mais tout ceci est terriblement efficace : on lit ce petit livre d’une traite, on rigole intérieurement tout du long et on le repose, satisfait.