Paul Robin, un apôtre de l'école laïque, anarchsite, neo-malthusien

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

"Le devoir sacré, le premier de tous, est de travailler  sans relâche au perfectionnement des hommes, et à l'anéantissement des misères qui les écrasent" Né le 3 avril 1837 à Toulouse dans un mileu bourgeois, à la limite aristocratique catholique fervente. Il avait un oncle chanoine (sa mère était née Martin de Roquebrune et son père était haut fonctionnaire dans la marine). Il fit de brillantes études à Bordeaux, et prépara l'Ecole Normale Supérieure et fut reçu, mais son tempérament frondeur, il se fit mal voire de ses supérieur. Nommé en 1861 professeur au lycée Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon . Ne pouvant supporter l"atmosphère étouffante de l'enseignement sous le second empire, pour se rendre en Belgique, à Liège où il fonda une association et des cours du soir gratuits pour les enfants d'ouvriers où il professe les sciences,, la musique et toutes les matières concernant l'éveil artistique. A Bruxelles où il séjourna, il rencontra la fille du futur dirigeant socialiste libre-penseur  Paul Delassalle, qu'il épousa. Il adhéra alors à la section Belge de l'Association Internationale des Travailleurs. Après de vives protestations  contre la féroce répresion d'une grève à Seraing (Belgique) il fut expusé du royaume. C'est à Genève qu'il se rendit. Acueilli par Bakounine qui l'hébergea provisoirement, il mis sur pied un mouvement socialiste qu'il baptise l'Organe. Mais après quelques mois son caractère intransigeant le fit se séparer des socialistes Genevois. Même ses amis les plus proches, Ccomme James Guillaume le condamnèrent, l'accusant certains de vouloir livrer la section Suisse aux marxistes. Pour survivre, il se fit peintre sur émail. Il fut toujours affilié à la section Belge, et dans le vote au congrès de Bâle, il vote avec les Bakouniniens. Revenu à Paris, il rejoint Eugène Varlin et Avrial qui le chargèrent de surveiller l'édition des statuts généraux de l'A.I.T EN 1870. A la suite de la publication dans le journal de Rochefort "La Marseillaise"d'articles contre le plébiscite, auquel il avait apporté sa signature,  Après des péripéties, il fut arrêté  le 22 juin et figura dans le troisième procès de l'Internationzle où il bénéficia de deux mois de prison, à Sainte-Pélagie d'abord, à Beauvais ensuite. Libéré par le 4 septembre, il fut tout de même expulsé vers la Belgique. Rompant cet arrêté, il revint avec sa falille  à Paris. Dénoncé, il fut de nouveau incarcéré. Après sa libération, il se rendit à Londres chez des positivistes, qui lui permirent pour survivre de donner des leçons particulière. Il fut nommé à l'unanimité sur proposition de Karl Marx membre du Conseil général de l'Internationale. Mais très rapidement, la lutte entre les deux tendances s'envenimait. Des rivalités mesquines  se manifestèrent. Marx cherchant à faire exclure du mouvement la tendance "anti-autoritaire" des partisans de Bakounine. Robin prit parti contre Marx, et fut donc après la condamnation de Marx démis de ses fonctions. Paul Robin lui fit parvenir la lettre suivante : "Je suis convaincu que cédant à des haines personnelles, vous avez porté ou appuyé des accusations injustes contre des membres de l'Internationale, objet de ces haines dont le crime était de ne pas partager votre point de vue Je vous salue". Il continua à donner des leçons et obtin des postes dans plusieurs collèges. A suivre...................