Une balade dans les neiges de l'Oukaïmeden sur les flancs du Haut-Atlas

Publié le 14 mars 2010 par Jean-Luc Vautravers

Le Maroc se flatte de disposer d'une station de ski, sur le flanc nord de l'Oukaïmeden, sommet appartenant au Haut-Atlas et situé à 75 km de Marrakech. Une famille franco-marocaine établie dans la Ville rouge relate sur le blog http://lasmalamarrakech.blogspot.com/ le dimanche qu'elle vient d'y passer. C'est en effet un but d'excursion prisé des Marrakchis pendant l'hiver. Ca vous change de la Koutoubia et des tombeaux saadiens (voir Le Maroc, une ancienne attirance et Aéroport Menara Marrakech : nouvelle peau très contemporaine) ! Suivons Laure-Anne, qui en raconte les péripéties.

Depuis Marrakech, la route grimpe (à gauche). Normal, la cité impériale est construite à 400 m. d'altitude, alors que l'Oukaïmeden culmine à 3'200 mètres. Il faut compter environ une heure et demie de route, en faisant attention à la circulation marocaine parfois quelque peu... débridée. Le Toubkal, sommet le plus élevé d'Afrique du Nord, n'est pas loin. Le panorama offre des vues sublimes sur des sommets éclatants de blancheur, comme au centre. L'Oukaïmeden se présente sous la forme d'un haut-plateau (à droite) de dimension restreinte - 300 hectares - du moins aux yeux d'un Suisse habitué aux grands espaces alpestres.


Le terme de station de ski utilisé dans la publicité est quelque peu exagéré ! L'Oukaïmeden est en réalité un champs peu enneigé (à gauche) utilisé avant tout pour s'y balader à pied ou en luge. Je connais peu de Marocains maîtrisant le carving ou le snowboard, quoiqu'il existe des exceptions (voir J.O. de Vancouver : un Marocain, un Algérien, 146 Suisses, 108 Français). Les remontées mécaniques se résument à un télésiège d'où l'on aperçoit Marrakech au loin (au centre). Mais quel bol d'air frais (à droite) !


Jamais à court de système D, les Marocains s'adonnent au plaisir de la glisse de manière sommaire (à gauche). Ils ne perdent pas une occasion non plus pour se lancer dans un petit commerce ou un autre, que ce soit en bordure de route (au centre) ou de manière plus ostensible (à droite). Il est vrai que vu le taux de chômage réel - qui n'a rien à voir avec la farce du taux officiel - la débrouillardise devient vitale.
Toutes les photos de ce message proviennent du site http://lasmalamarrakech.blogspot.com/