Le narrateur campé par un Erwan MacGregor torturé est embauché par une célèbre maison d'édition pour rédiger les mémoires de l'ancien premier ministre Adam Lang, dont le précédent nègre est mort soi-disant suicidé. Simultanément, un grand scandale politique éclate : Adam est accusé d'avoir mis sa politique au service des Américains, en leur remettant notamment des terroristes. C'est dans cette atmosphère tendue que "le nègre" est reçu par Lang et sa femme sur leur île de villégiature aux États-Unis. Trop curieux, il va s'intéresser de trop près à la carrière politique de l'ex-premier ministre et de sa séduisante épouse délaissée...
Même s'il ne saurait être question ici de religion, de politique ou autres (comme à table), je dois reconnaître que j'étais quelque peu réticente à aller voir un film de Polanski. Cependant, la présence de Pierce Brosnan (toujours aussi sexy, n'en déplaise à certaines) m'a convaincue (et, oui, il m'arrive d'être bien niaise...)... Et je ne le regrette absolument pas. En effet, certaines ont regretté la longue mise en place de l'intrigue, mais pas moi. Ce film, c'est d'abord une ambiance : étriquée, pesante, oppressante comme la petite île ventée. Ce sont des personnages troublants à commencer par Lang (qui est-il vraiment ? Un méchant, un gentil ou un naïf ? - c'est assez manichéen, mais que voulez-vous parfois on aimerait tellement que ce soit noir ou blanc et non "d'un gris différent" -) et sa jolie épouse sans oublier le nègre tourmenté. C'est une merveilleuse intrigue comme je les aime qui flatte à l'envie ma "théorite" aiguë des complots... Ce sont aussi de très bons acteurs... Bref, j'ai beaucoup aimé. Alors, à bon entendeur...