6 semaines de vacances en Suisse pour tous ?

Publié le 31 mars 2010 par David Talerman

Ce que j'adore dans mon blog, c'est mettre en avant les différences entre les pays. Et pour la Suisse et la France, ces différences sont énormes, notamment lorsqu'on parle de la vie au travail, du salaire, des heures travaillées...

C'est d'ailleurs une des grandes interrogations qu'ont les nouveaux travailleurs étrangers en Suisse, qui découvrent que les 35 heures font beaucoup rire les suisses, qu'on a 4 semaines de vacances (parfois 5 si on a de la chance), et que surtout, tous ces éléments ne sont pas inscrits dans le marbre d'une loi rigide.

Au passage, les travailleurs étrangers, notamment Français, découvrent qu'on est bien moins protégé en Suisse dans son travail qu'en France, mais que c'est peut être aussi pour cela que le chômage est sous la barre des 4,5%...

6 semaines de vacances : une initiative rejetée à cause des conséquences sur les salaires et le temps de travail

Une initiative populaire déposée en juin dernier "6 semaines de vacances pour tous", proposait que 6 semaines de vacances soient ajoutées dans la Constitution suisse. Le Conseil fédéral a rejeté cette initiative, estimant qu'un allongement des congés limiterait les possibilités de réduction de travail, ainsi que les augmentations de salaires...

Des différences fondamentales entre la Suisse et la France

Ce refus marque deux différences fondamentales entre les deux pays :

1/ La limitation des réductions de travail laisse entendre que les partenaires sociaux, syndicats et patronats, ne pourraient plus négocier pour proposer des réductions du temps de travail si cette notion était inscrite dans la Constitution ou dans la loi. En France, le droit du travail décrit ne laisse, à l'inverse, pratiquement aucune marge de négociation

2/ L'impact de cette loi sur l'augmentation des salaires

Selon le Conseil fédéral, une augmentation des congés, inscrite dans la loi, empêcherait une augmentation des salaires.

Je vous laisse imaginer, si on suit ce raisonnement, ce qu'on peut en déduire pour la France, avec son système des 35 heures et de récupération d'heures.... et de salaires plus que bas dans certaines professions.

Plus d'informations sur le refus du Conseil fédéral.

Et vous, quel système (français : mal payé avec peu d'heures ou suisse : mieux payé avec beaucoup d'heures) préférez-vous ?

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