Bandent à part
Le site Diesel (100 lovers) reprend une scène du film de Godard, Bande à part (1964) tant adulé par Tarentino qui a appelé sa société de production : "Bande Apart". La nouvelle vague qui a inauguré la modernité du cinéma, d'un cinéma qui irradie à contre-sens du formatage américain. Godard, Chabrol, Eustache, Rohmer, Truffaut, ont ouvert un champ cinéphilique qu'on peut lire comme l'origine du monde -le nôtre -où le talent de l'auteur, son style, dépasse les impératifs commerciaux.
Le site Diesel, malin, propose une revisite de cette scène anthologique (cliquer sur les vêtements). Vertigo, tout à coup. On clique sur le passé. De celui qui vit encore dans notre vision imaginaire de l'histoire du cinéma. On se ressource. Diesel profitant ainsi du tsunami bouillonnant encore de cette Nouvelle Vague.
Le spot Diesel :
Le cinéma d'auteur (de hauteur) a ainsi fait apparaître, à rebours, l'ombre des grands maîtres du passé : de Renoir à Ford, de Lubitsch à Eisenstein. La Nouvelle Vague est la pierre angulaire de l'apparition de ce Titanic inversé (voir le film à l'envers ?). La parole ouverte de mai 68 le traverse de part en part, ce moment inaugural.
On pourra y voir du bavardage, du marivaudage, du babil, à l'instar de ces mots jetés partout dans les films de Godard. Moi j'y vois l'origine du monde (le mien), cet instant unique qui a montré l'horizon, cette ligne vers laquelle on avance et qu'on ne dépasse jamais.
La scène originale, mise en musique par Nouvelle Vague (justement)
Et la scène originale.