L'Unesco (Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture) s'inquiète des dangers qu'encourent les journalistes à travers le monde. Elle rappelle que si leur sûreté dans le monde est garantie dans les textes, dans les faits, c'est une autre
histoire. Et la situation empire.
En 2009, la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes) a recensé 137 journalistes ou collaborateurs des
médias tués à travers le monde contre une soixantaine en 2008.
Paradoxalement, une zone de conflit comme l'Irak a vu le nombre de pertes dans les médias diminuer dans la même période, passant de 16 à 5 morts.
Mais le 23 novembre dernier, lors d'élections aux Philippines, au moins 31 journalistes ont été abattu lors d'un massacre dans l'île de Mindaono. Au palmarès 2009 des pays les
plus meurtriers pour les journalistes après les Philippines, le Mexique se classe 2ème (13 meurtres) devant la Somalie (9 morts) et le Pakistan (7 morts). En occident non plus, le
métier n'est pas sans risques. 6 meurtres contre des journalistes ont été répertorié en Russie.
C'est ainsi que l'Unesco condamne l'assassinat de 48 journalistes en 2008 et 77 en 2009, aboutissant au rapport sur « La sécurité des journalistes et le risque
d'impunité » publié cette année.
Des morts qui passent souvent inaperçus, la question étant rarement abordée dans les médias, sauf lors d'affaires comme le meurtre du franco-espagnol Christian Poveda au Salvador ou de la russe
Anna Politkovskaya dans son pays.
Reporters sans Frontières s'est associé à l'Unesco pour publier un « Guide pratique du journaliste ». La préface de celui-ci rappelle qu'en plus des travailleurs de l'information assassinés souvent en toute impunité, 170 journalistes sont
aujourd'hui derrière des barreaux à cause de leur métier.