Pas de vitesses ou plus de freins, il faut choisir. On passe tout ça à la clef à molette et c’est parti. Mais qui sont ces gens? Nos coeurs sont consacrés pour les uns à l'architecture, pour d'autres au soin des malades, pour les derniers au sauvetage de la planète, et, pour ma part, à la dégustation de choucroute.
Contre un mur, des lusheng sont remisés, cet instrument dont les tuyaux parallèles peuvent émettre chacun leur note en même temps - leur puissance de cacophonie avoisine celle d'un âne du Poitou. C'est dire. Sur le Mont de la Lune, je les avais vus en action.
La fois où j'ai fait du sport en Chine
En chemin, on joue avec des gosses sur la place du village, c'est-à-dire sur le terrain de basket: on court à vélo derrière eux qui s'enfuient en riant. Preuves accablantes en photos.
Ils sont au pied du mur / d'une tour Dong / du panier de basket.
Image du bonheur: dans un coin de la pièce, un porc bien gras dort du sommeil du juste, baigné d’un trapèze de soleil. Près de lui, sous l’escalier, les volailles caquètent.
Et faites péter le dragon
Après le repas, je laisse mes amis continuer la balade et je rentre au galop, attraper la navette pour San-ts’iang puis celle pour les rizières de Longji (Long-ts’i, 龙脊), c’est-à-dire en « épine dorsale de dragon ».
J’y arrive à la nuit tombante. Brume et pluie. Je me promène un temps en surplomb de paysages irréels, face au non-être. J'ai la dalle, aussi. J’ai les jetons métaphysiques pour ma balade du lendemain – six heures de marche dans le brouillard et sous la pluie ?
Pour me remettre du néant, je m’enfile quelques spécialités du lieu : riz cuit dans une tige de bambou (竹同反), poireau à l’œuf, thé vert de Longji.
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