Bonjour les quiches,
Suite à l’article de lundi, continuons notre étude soucioulougique de la drague par branche d’activité. Aujourd’hui, Grazia.fr nous propose de draguer du milouf. Mais ils n’ont pas du tout saisi le concept.
« On vous dit militaire, vous pensez parcours du combattant. Et par parcours du combattant, vous imaginez obstacles, épreuves et temps limité. Pas du tout !
Avec le militaire, on se met en position du guetteur aérien (1) (autant vous familiariser, dès maintenant, avec le jargon). En gros, vous poireautez et il crapahute (2).
Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas contredire son premier commandement : « t’inquiète chaussette, chaussure j’assure (3) ».
Un militaire qui prend un coup de douze (4) est un militaire planqué dans les kékés.(5)
Précision avant lecture : Un militaire est un membre des forces armées et non un soldat qui combat. C’est pourquoi, réjouissez vous, il a des jours de permission réguliers. »
(Précision à l’usage de celles qui seraient tentées, il part 9 mois, mais revient pour l’accouchement. Ou même pas.)
Reprise de la lecture : « Hameçon
On est prévenu : un lapin peut tomber à tout moment, lâché comme une bombe, pire qu’un Tsunami, aussi ravageur que la mort de Ben Affleck dans Pearl Harbor.
(Han, mais si tu sors ça comme référence de film de guerre, tu vas jamais pécho !)
Mais, avant d’envisager la catastrophe, on charme la cible, directe, sans camouflage.
Pour cela, vous devez :
- être gentille
Pourquoi ? Parce que les militaires ont toujours fait l'objet de moqueries.
La preuve : Pierre Desproges disait « Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires. »
(C’est surtout : être gentille parce que sinon tu ne vas pas tenir six mois à supporter les élucubrations des autres femmes de militaire lors des parties de bridge. Et le militaire n’aime pas les grandes gueules, il a déjà son adjudant)
« Sous ses gros muscles de guérilléro se cache un homme sensible, émerveillé par une fleur et passionné par les Disney. Non, on plaisante, cette espèce n’existe pas. Le rassurer en lui palpant les muscles ou en lui demandant de vous conter ses aventures martiales. Il adore. Il se sent exister ».
(Variante : lui caresser la youle en after du bal des Aiglons)
Pour le rencontrer, vous y avez pensé…
- faire mine d’avoir 16 ans et se re-rendre à sa journée d’appel
- lancer une alerte à la bombe pour qu’il bloque votre rue, et vous avec
- flâner (tout naturellement bien entendu) à l’aéroport, à la gare en attendant qu’il vous arrête car vous semblez suspecte. À ce moment, il faut passer à l’assaut.
(Nul. Si tu veux vraiment pécho, amène-toi avec ton collier de perles et ta robe sous le genou à une soirée Xtra. Si tu es petite, vise Armée de Terre. Si tu fais plus d’un mètre 70, vise Armée de l’Air)
Vous avez percuté, maintenant? (6) Alors hop, hop, hop escalope. (7) On va le draguer en petites foulées.
Cristallisation
On ne va pas faire du chiage à pouf ! (8) Soyons efficaces pour le conserver.
Premier rancard, on oublie ses principes :
Le militaire va vouloir passer à l'acte. Comprenez le, il est entouré de testostérone H24.
Attention : ne lui balancez pas un « garde à vous », il pourrait trouver ça lourd.
(C’est très fin, ça)
Vous avez compris, tout se passe au premier rancard.
Le militaire est un homme programmé
(comme tes grossesses, calées en fonction de ses perm)
Avec lui c’est « prévoir ou subir ».
(et crois-moi, tu vas subir)
« Et puisqu’il ne veut pas endurer les temps morts, au cas où vous aborderiez les chaussettes anti-odeurs pour militaire, il préfère peau de couiller (9). On le comprend… et pourquoi ? Parce qu’on est une fille gentille (se référer à l’hameçon) donc on branle l’ours. (10) »
Fin de la lecture : Conclusion
Fin de la lecture : Conclusion
« Finalement, l’attirail vert kaki ne vous fait plus fantasmer. Pas l’uniforme en général. Non, juste le look army. L’air marin, le grand bleu, les croisières, ça, c’est la belle vie. (Prochain rendez-vous : Je drague un marin) »
(Je drague un marin : dix fois mieux. En plus, le bleu marine, ça me va hyper bien au teint)
« Et, entre nous, autant le quitter avant de blesser votre ego d’un « t'es coiffée comme un dessous de bras, ma grosse! (11) ». Et votre estime, en lui rétorquant : « tu t'es rasé avec une biscotte ce matin !?? ». Oui, on vous l’accorde, c’est très dur. Alors que le marin… »
(Oh oui, le marin !!!)
Alors hop, hop, hop escalope !
Et en cadeau bonus, Grazia est tellement bien qu’ils nous filent même la termino !
1 : Être en position du guetteur aérien: buller
2 : Crapahuter : marcher en terrain de combat
3 : T’inquiète chaussette, chaussure j’assure : je maîtrise
4 : Prendre un coup de douze : subir des reproches
5 : Se planquer dans les kékés : se cacher dans les buissons
6 : T'as percuté, maintenant? : As-tu compris ?
7 : Hop hop hop escalope : on y va
8 : C'est du chiage à pouf! : ce sont des paroles pour nous endormir
9 : Peau-de-couiller : s'assurer du bon déroulement d'une opération dans les moindres détails
10 : Branler l'ours : ne rien faire
11 : Grosse : une femme