Stéphane Courbit était un des invités de Nicolas Sarkozy au Fouquet’s le soir de sa victoire en 2007.
À cette époque, Il avait cédé la filiale française d’Endemol (qu’il présidait) à l’espagnol Telefonica pour 250 millions d’euros afin d’investir dans la production télé, les jeux et l’énergie.
En 2007, Stéphane Courbit avait fait avancer un dossier qui lui tenait particulièrement à cœur : obtenir de l’État une licence pour lancer un site de jeux d’argent en ligne dès que les casinos en ligne seraient légalisés en France. C’est d’abord dans ce secteur que Stéphane Courbit entendait consolider sa fortune. Il avait donc racheté la société Betclic Limited, qui édite un site de paris sportifs au Royaume-Uni.
Cela étant fait et obtenu, Stéphane Courbit s’attaque désormais au rachat de France Télévisions Publicités (FTP). Il n’y a pas dans le monde de précédent à ce que la régie publicitaire d’un média public soit confiée à des opérateurs privés dans des conditions plus que douteuses et juridiquement contestables.
Mais Nicolas Sarkozy s’entête à vouloir dépecer financièrement France Télévisions au profit d’un de ses amis. Les 6 autres prétendants ayant été écartés par la négociation exclusive mise en œuvre, Stéphane Courbit, l’un des plus riches producteurs télé s’est associé à Maurice Lévy, PDG de Publicis, n°3 mondial dans le secteur de la publicité, pour faire main-basse sur la régie publicitaire de France Télévisions pour une bouchée de pain (16 millions d’euros) au terme d’un maquignonnage particulièrement obscur entre l’Élysée et la présidence de France Télévisions.
Pourtant cette régie performante a pu malgré la suppression de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques rapporter un très bon niveau de recettes à l’entreprise publique (près de 400 millions d’euros).
Contestée de toute part, cette vente pernicieuse, organisée spécialement pour l’ami du président de la République, inquiète les milieux professionnels.
Avec raison, puisque nous serons alors en situation de conflits d’intérêts, de distorsion de concurrence et de liberté éditoriale menacée…