Mardi. La journée stratégique commence. Ne pas oublier le carnet lorsque l’on change de sac, joindre deux ou trois feutres, marcher jusqu’au bout du quai parce qu’il y a moins de monde (alors que l’on entre et que l’on sort en tête), repérer une place près de la fenêtre (c’est raté), attendre s’il le faut plusieurs rames (pas toujours), sortir vite le carnet et là tout est possible, repérer une fenêtre ou un rideau rayé, une persienne, tout, rien, des formes, des ombres, des visages. Fermer le carnet au moment où le métro s’enfonce, sortir un livre. Une femme coincée sur son bout de balcon entre lessive et parabole, son arbre de vie, la chambre des enfants ; la verrière, les câbles, les briques, le Louxor fermé, le chat jaune et puis rien.Anne Savelli.
Un jour on ne peut plus tendre le cou davantage. Ce n’est pas qu’on ait mal : il n’y a plus rien à voir. Il faut fixer ailleurs ses points d’appui.
On vous y oblige, comme ça se trouve. Comme ça se trouve.
Ca tombe comme ça.
Un mois de préavis pour mettre le point final.
Tout le texte et les jours et semaines qui suivent en ligne ici, sur le site remue.net : Fenêtres - Open space.