Une semaine qui en rappelle une autre qui se déroula réellement il y a plus de 2000 ans.
En 3 jours, Jésus-Christ changea le cours de l'humanité. Jeudi Saint, Jésus s'offre; Vendredi Saint Jésus souffre; Samedi Saint, Jésus sauve. (excellente explication ici)
Il n'y a pas dans l'histoire de semaine aussi importante.
D'ailleurs, en regardant les informations, nous aurions plutôt l'impression que les jours se suivent et se ressemblent. Que la semaine concrète que nous vivons en ce moment n'est pas sainte mais juste d'une terrifiante banalité.
Moscou nous ramène ainsi à une dure réalité : les hommes ne savent pas aimer. Un attentat est acte lâche et vain. On ne se sauve pas soi-même en punissant les autres. Dieu seul sauve. Cela ne signifie certainement pas qu'il faut être un fou de Dieu au sens populaire du terme mais un fou d'humilité et d'amour. "Cherche la paix, poursuis-la toujours" chante le psaume 33.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Jésus et ses apôtres veillèrent. N'ayant pas suffisamment de patience, de volonté, de confiance, les apôtres s'endormirent. Puis des hommes vinrent arrêter Jésus. Les apôtres se défendirent avec violence mais Jésus les réprimanda. La violence a toujours la même cause profonde : le mal. Rien ne sert de tergiverser. Elle ne peut avoir de justification économique, politique ou religieuse.
Nos personnalités politiques nous ramènent également à une dure réalité : les hommes n'arrivent pas à croire. Les élections montrent que les citoyens sont déçus. Bien-sûr, ils sont toujours déçus, impatients, exigeants. Mais ceux qui les gouvernent ressemblent parfois à saint Pierre le vendredi saint. Alors que Jésus a été arrêté et va être condamné, saint Pierre se désolidarise. Il renie. Je ne le connais pas, dit-il. Il n'y croit pas; il n'a pas confiance; il ne comprend pas qu'en Jésus se joue l'avenir du monde.
Comme l'avenir du monde réside dans l'amour de Dieu pour l'Homme et de l'Homme pour Dieu, dans une attitude exigeante et merveilleuse, l'avenir de nos sociétés contemporaines ne se joue pas avec trois mesurettes. Un homme d'état est quelqu'un qui sait prendre des décisions fortes, qui sait entraîner une foule à le suivre sur un chemin exigeant, qui sait oublier son intérêt pour se centrer sur l'intérêt commun.
Pendant cette semaine qui changea l'humanité, Jésus a souffert. Il a souffert comme une bête. Comme personne ne devrait souffrir. Et cette souffrance, il nous l'a offerte pour que nous soyons sauvés. Par amour, Jésus est allé au bout de l'impossible.
Les chrétiens considèrent que Dieu s'est fait Homme pour que l'Homme soit Dieu. Allons donc au bout de notre impossible également. On fait dire à Saint François d'Assise, cette maxime étonnante : "commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu’il est possible de faire et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir".
Dans nos semaines de petits saints, essayons d'oublier nos égoïsmes, nos désirs de grandeur et de pouvoir, notre soif de richesse, nos tentations de facilité. Essayons seulement... car cela est évidemment impossible.
Mais essayer n'est-ce pas déjà transformer?
Paray les sessions internationales 2010
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