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Le Liban, un État ennemi où les auteurs d'Israël n'ont pas accès

Par Actualitté
Discothèques, boîtes de nuit et pubs, dans des quartiers très animés, Beyrouth est une ville qui vit la nuit et dont le centre-ville est admirable, entièrement refait à neuf. Mais ce n'est probablement ni pour l'un, quoique peut-être un peu plus pour l'autre, que Ala Hlehel a décidé de lancer une pétition envoyée à la cour suprême israélienne.
Le Liban, un État ennemi où les auteurs d'Israël n'ont pas accèsDans la capitale libanaise se tiendra en effet un festival littéraire au mois d'avril et 39 écrivains arabes ont été retenus pour prendre part à cette manifestation, fruit d'une coopération internationale (Le festival de la Hay, Beyrouth capitale mondiale du livre UNESCO en 2009 sous le parrainage du British Council).
Mais Ala Hlehel est un citoyen israélien. Ce qui explique que sa pétition ait été envoyée à un tribunal israélien. En par corollaire, explique mieux encore l'origine de cette pétition, c'est que les résidants israéliens ont interdiction de se rendre dans les pays définis comme États ennemis par Israël. À moins d'obtenir une autorisation expresse du ministre de l'Intérieur ou du premier ministre.
Choisi pour être l'un des 39, Ala a donc envoyé une demande officielle, mais qui jusqu'à lors était restée sans réponse. Une situation qui viole le droit constitutionnel de quitter son pays et les droits à la liberté de travail et d'expression, estime l'Adalah, centre juridique pour les minorités arabes.
Sauf que la problématique n'est pas neuve. Et à chaque fois, elle pose des problèmes similaires. Pourtant, explique Ala, le Liban ou la Syrie sont « des pays qui font partie de notre culture et de notre identité. Nous voulons qu'Israël saisisse qu'en tant qu'écrivain, en tant qu'être humain, j'ai le droit de contacter ma famille ou les personnes avec qui je travaille, que ce soit à Damas ou au Liban ».
Une demande raisonnable, mais qui semble se heurter à un silence de plomb. Sera-t-il possible de forcer la main du gouvernement israélien ? Légalement, cela peut se faire, mais la cour a toujours la possibilité de refuser tout simplement cette autorisation. La question sera alors de savoir quelles sont les raisons avancées.
Peter Florence, directeur du Festival de La Hay, rapport le Guardian, ajoute que la situation était « décevante, mais conforme à une réalité locale ».
« Je pense que l'interdiction serait clairement illégale. Je ne sais pas si je suis par nature optimiste ou pessimiste quant à mes chances de partir pour le Festival, mais si nous parvenons au moins à soulever la question sur le plan juridique, ce sera une grande avancée », concluait Hlehel dans Haaretz.

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