Ou plutôt d'un pitch publié, accompagné d'un extrait que l'auteur a choisi. L'idée reste simple, « Je m'investis dans ce que j'ai envie de lire ».
Une fois le seuil de 2000 € atteint, explique Caroline Ferrero, cofondatrice, les participants reçoivent gratuitement un exemplaire et le livre est alors publié. Mais si au terme de six mois, le seuil nécessaire estimé n'est pas atteint, alors chacun repart avec sa mise et l'on peut recommencer avec un autre ouvrage.
En parallèle, pour l'auteur, c'est un contrat d'exclusivité qui court durant la même période, en échange de quoi son texte est alors protégé. La version numérique de l'ouvrage n'est pas systématique, et libre à lui de choisir ou non d'en proposer une.
Selon Mme Ferrero, l'initiative aurait déjà séduit des auteurs qui ont connu une publication dans des maisons d'édition traditionnelles.
Collaboration et implication
En misant sur le crowfunding, cette « démarche collaborative et participative de financement », l'internaute ne fait pas que miser sur un texte qui l'a séduit. Il peut également échanger avec l'auteur, suivre les évolutions du texte, et surveiller les corrections apportées au manuscrit.
« Cette démarche est à l’aulne des sites communautaires tels twitter ou facebook : pouvoir échanger avec l’auteur, entretenir un rapport privilégié avec lui, discuter avec les autres internautes sur le site… bref, le crowdfunding permet de créer une véritable communauté. »
Une idée qui fait son chemin
C'est un système similaire dans lequel il était question que XO Editions et My Major compagny s'engagent, bien que depuis décembre 2009, rien n'ait filtré de plus.
Les éditions Alphée ont pour leur part déjà franchi le pas, en proposant d'investir à la hauteur de 24 € dans un livre pour en acheter une part. Cinquante 'actions' sont ainsi mises en vente pour que le livre puisse paraître. Bien moins cher donc que la formule envisagée par Éditions du public (1200 € chez Alphée contre 2000 € chez EdP)