Après une petite interruption pour cause de Salon du livre, reprenons les extraits avec, aujourd’hui une pièce de poésie de Sainte-Beuve (1804-1869). Tiré de son ouvrage composite Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme (1829), ce texte s’intitule « Les Rayons jaunes ».
A l’époque de la parution de ce recueil, donner vie à un pseudonyme était de mode, c’est précisément ce que fit Sainte-Beuve en publiant ce texte rassemblant à la fois des éléments biographiques, des pensées sur la littérature et quelques pièces en vers.
Cette poésie de l’intime n’eut guère de succès lors de la sortie de l’ouvrage. Toutefois, l’on peut y lire l’esquisse de thématiques et d’expressions teintées de pessimisme que l’on retrouvera, bien des années plus tard, chez Baudelaire.