Le bon ton franchouillard veut qu’on critique les USA. Qu’on les critique et surtout qu’on ne perde pas une occasion de dire ou d’écrire tout le mal qu’on en pense. Faut dire aussi que les sujets ne manquent pas : leurs hotdogs ne sont que de pâles contrefaçons de notre (vraie) galette-saucisse nationale, leurs pinards sentent le bouchon et, quoi qu’elles fassent, leurs first ladies sont toujours aussi mal sapées que peu gracieuses.
En plus, chacun le sait, ils parlent à peine français, leurs universités sont nulles, leurs ingénieurs ne savent pas compter, leurs avocats bredouillent et leurs médecins sont tous des charlatans.
A se demander à la manière du Montesquieu des Lettres Persanes : Comment peut-on être Américain ? …
Les lecteurs assidus de ce blog s’en doutent : « Restons Correct ! » n’a pas la réponse à cette question cruciale. D’abord parce que nous ne consommons que très occasionnellement des hotdogs, ensuite parce que si nous l’avions nous ferions devin, pas blogueur sur 20Minutes.fr ce qui, même en déclarant nos revenus au fisc, serait beaucoup plus lucratif et pas forcément plus prenant.
Cette cécité n’est cependant que relative. Nous avons quand même une petite idée sur les raisons de l’antiaméricanisme tricolore. Ca date surement du bon vieux temps de la « guerre froide » et notamment de la disparition tragique et prématurée du Grand Staline.
Depuis ce triste évènement toute une partie de l’opinion française et non la moindre se sent orpheline et en veut à mort aux ricains de s’être continuellement choisi pour président des valets éhontés du grand capital façon Kennedy, Nixon, Clinton, Bush ou Obama…
C’est dire que, quand on est un Président de la République Française en berne dans les sondages, faut pas espérer regagner des points en allant se faire une bouffe à la Maison Blanche chez Barack et sa dame.
Déjà qu’on risque de mal bouffer, on risque en plus de se faire traiter de caniche de Bush d’Obama par le premier Villepin venu.
Si on veut être réélu en 2012 et sans être outrageusement snob, faut quand même faire preuve d’un minimum de discernement dans le choix de ses commensaux d’un soir…