La réponse pertinente aurait pu être : Ou pas. Mais figurez-vous que « la transformation des habitudes de lecture sera profonde et irréversible, mais le choc moins brutal que pour d’autres industries culturelles » dévoile l'enquête.
Profonde et irréversible... misère.
Positivons, cependant : un Français sur deux « a entendu parler du livre numérique ». Mais pour lui, il s'agit d'un contenu, du fichier, donc. Cependant, l'étude montre également que nos concitoyens « estiment que le livre numérique est fondamentalement différent du livre imprimé ». En quoi et pourquoi, l'étude n'a pas cru bon de le préciser.
Cependant, on peut dégager trois axes qui donneront l'envie d'opérer une bascule vers cet environnement
- l’accès : l’offre éditoriale est aujourd’hui limitée et méconnue, mais l’accès est instantané et potentiellement infini (en particulier, l’accès aux ouvrages épuisés ou indisponibles)
- l’objet : le terminal de lecture est pratique (transport, stockage, interactivité), il doit désormais devenir confortable (qualité de l’écran et du contact physique)
- la valeur et le droit : les Français attendent un prix inférieur de 40 % à celui du livre papier, sans perdre pour autant le droit d’en conserver et d’en partager le contenu.
Pour ne pas fiche la trouille à tout le monde, l'étude conclut cependant que le mouvement de numérisation du livre sera moins rapide qu'ailleurs. Pour une raison de contact, tout d'abord : dans le cadre de la musique ou d'un film, il n'existe pas de relation physique avec ce que l'on voit ou écoute. Contrairement au livre qui se tient contre soi, tout contre soi...
Une période longue s'écoulera avant que le public ne se détache complètement du support physique.
D'autre part, le grand lecteur serait moins technophile que les gros consommateurs de musique et de cinéma, qui recouvre celui d'internet. Et les technophiles qui basculeront à partir des Readers vers la consommation de livres ? Manifestement, ils n'apparaissent pas dans l'étude...
Retrouvez l'intégralité de l'étude (PDF)