Et autour de la table, des intervenants vraiment complémentaires. Tout d'abord, honneur aux dames, Abeline Majorel, qui est à l'origine du blog Chroniques de la rentrée littéraire. Philippe Colombet, directeur du programme Google livres France, ainsi que Damien Cocard, de WebTV Culture et Stéphane Watelet, fondateur des éditions Télémaque.
Abeline Majorel, Stéphane Watelet, Karine Papillaud, Philippe Colombet Damien Cocard
Intervenants hétéroclites, pour parler de la promotion des livres sur internet et de l'échange autour des ouvrages. Un secteur dans lequel Google a pris position depuis belle lurette, estimant qu'avec le net, on a finalement créé « l'étagère infinie ». Et Philippe Colombet d'ajouter qu'aujourd'hui, les services multiples de Google permettent largement aux éditeurs de parvenir à améliorer la promotion de leurs ouvrages, non pas simplement en termes de communication, mais surtout en ciblant au mieux les usages.
« Avec des outils permettant de géolocaliser les requêtes qui sont opérées, un éditeur parvient à savoir où se situe l'intérêt partout dans le monde pour ses ouvrages et peut dès lors s'ouvrir à un marché pour mieux répondre à la demande. » L'autre alternative, explique-t-il, est le recours aux mots-clefs, que ce soit via les campagnes promotionnelles adwords, ou plus généralement la recherche dans Google Livres, qui permet de faire ressortir du catalogue des ouvrages spécifiques, contenant les mots précisément d'une recherche.
Des solutions intéressantes, souligne Damien Cocard, mais qui se heurtent à un retard, voire un attentisme de la part des éditeurs. « Les méthodes et la méthodologie marketing sont encore peu mises en place, alors qu'elles existent de longue date dans certains secteurs. » Selon lui, internet crée une certaine défiance dans l'édition. L'opportunité offerte par la Toile est peut-être magique, mais des craintes demeurent. Comme notamment la relation tissée entre auteur et lecteurs.
Pas tout à fait d'accord, riposte Stéphane Watelet : « Aujourd'hui, je ne sais pas si Facebook, Twitter seront encore là demain. On s'engouffre peut-être trop dans ces choses qui ne sont pas pérennes, avec un enthousiasme trop empressé. »
Une réponse qui se comprend, mais ne doit pas non plus freiner les usages et utilisations des outils déjà à disposition.