La fête de Pessa’h est la commémoration de la Libération par D.ieu, du peuple juif esclave en Égypte.
Accomplir le Seder est important pour chacun(e) de nous pour notre "sortie d’Égypte" personnelle, libération de nos entraves intérieures.
Chaque met du plat du Seder est disposé en fonction de la place de l’attribut dans le système divin et dans l’âme des créatures vivantes.
Le Zro’a, l’os de poulet ou d’agneau est placé en haut à droite, il symbolise ‘Hessed, la bonté.
Le Betsa, l’œuf dur est placé en haut à gauche, il symbolise Guevoura, la rigueur.
Le Maror, salade er raifort est au milieu du plat, légèrement au dessus ou au dessous des deux précédents mets, il symbolise Ra’hamin, la miséricorde qui est la synthèse de la bonté et de la rigueur.
Le ‘Harosseth, purée de pommes, poires, noix et vin est placé en bas à droite, il symbolise Netsa’h, le courage, qui est un dérivé de ‘Hessed, le courage étant comme la bonté, une expansion.
Pour finir le ‘Hazereth, salade et raifort est placé entre les deux précédents légèrement en dessous, il symbolise Yessod, le contact, qui est la synthèse des impulsions extrêmes.
Le plat qui supporte ces mets est le septième élément, Mal’hrouth, l’expression.
Ainsi sont représentés les sept attributs émotionnels de D.ieu, dont le septième est la Parole Créatrice des mondes.
Le sens du repas, dont le premier eut lieu le soir de la Libération d’Égypte, est de rappeler de manière vécue et concrète, qu’il ne suffisait pas que les attributs de D.ieu se soient révélés en Égypte, brisant de manière miraculeuse un monde idolâtre mais qu’il fallait que chacun "mange" ce miracle en l’étudiant et le comprenant de manière ressentie comme un aliment mangé passe dans le sang et tout le corps et nous nourrit, nous fait vivre.
En hébreu Seder veut dire ordre.
Manger le repas du Seder, c’est ingurgiter l’ordre, les valeurs données par D.ieu, en opposition au désordre, aux valeurs idolâtres de l’Égypte.
De plus l’ordre, le commandement ne doit pas être appliqué sans le comprendre mais en s’en imprégnant, en le faisant sien, en en éprouvant le goût et la saveur comme ceux d’un met que l’on mange.
C’est D.ieu qui ordonne au peuple d’Israël d’inviter chacun au cours de cette nuit "Toute personne qui a faim de Vérité, qui a faim de Vie, qu’elle vienne à Moi par la Torah, et je lui assure la satisfaction de ses désirs".
Pessa’h se traduit par le Passage, le Saut.
Étudier la Torah, c’est faire un saut hors de soi-même, de ses convictions habituelles.
On mangera l’agneau pascal après le plat du Seder, car l’étude se fait après avoir été rassasié de façon primaire.
Hag Samea’h Pessa’h à toutes et à tous.