Serais-je en passe de me réconcilier avec le cinéma français ? Faut croire, parce qu’après le film de Richard Berry, L’Immortel, que j’ai beaucoup aimé, je suis sortie ravie de « Tout ce qui brille » de Géraldine Nakache et Hervé Mimran.
Le pitch : deux bombasses vivent à Puteaux et veulent pénétrer dans un monde où tout brille (en même temps, avec leur physique, on se dit que ça doit pas être trop dur). Mais bon, elles vont quand même se perdre en chemin, nous gratifiant au passage de quelques répliques cultes du type « Ca doit être le Kosovo dans ses yeps » (à propos d’une fille qui porte des moon boots avec une mini jupe). Pour le clin d’oeil, Manu Payet, qui est le mari de Géraldine Nakache (celle de gauche sur la photo) joue le petit ami de Lila (l’autre personnage) et il est plutôt convaincant dans ce rôle sérieux.
Les dialogues sont savoureux et pleins d’expressions en verlan adoptées aussitôt sortie du film. Dans un autre genre, j’ai bien ri au lot de « c’est toi le… » du type « C’est toi le décors » et aux blagues sur les gens qui passent : un petit vieux qui marche en déambulateur et la vanne « Ton reup qui fait son jogging ». J’adore.
Évidemment, cette ascension d’Icare soulève beaucoup de questions qui poussent les personnages dans leur retranchements. Ils passent leur temps à parler sans s’écouter mais l’harmonie revient dès qu’il font un peu d’effort pour s’entendre. Sans tomber dans le cliché ni dans le misérabilisme, le film est au final assez touchant.
Comme l’esprit du film est très fidèle à la bande annonce, voici ce qui peut vous donner envie d’y aller.
Verdict : un bon film de meufs qui donne la banane.