Toujours à suivre attentivement...
[...]
Je rejoins David Holmgren dans sa conviction qu’il nous faut investir maintenant dans un avenir durable en profitant des moyens humains, énergétiques et techniques que nous avons encore à notre disposition. Mais avant que la ressource d’énergie fossile s’amenuise, il faut bien comprendre qu’il y a des choix à faire entre tous les grands projets dits “de développement durable”. On n’aura pas les moyens d’investir dans des solutions qui demandent à être réparées ou reconstruites à chaque incident de parcours. Pour chaque projet candidat, quand bien même il serait effectivement soutenable, il s’agira de se poser lucidement la question de la résilience, et voir comment il résisterait ou survivrait à :
- un jour, un mois, un an sans entretien,
- une coupure de courant de quelques heures, quelques jours, quelques mois
- le remplacement de quelques personnes-clé
- une année exceptionnellement chaude, froide, sèche, humide, ventée
- une émeute, une guerre
- une rupture d’approvisionnement (en carburant, en pièces de rechange)
- une fermeture des banques
- une interruption (brève, fréquente, longue, définitive) d’internet
- une inflation à 1000% par an
- un épuisement d’une ressource non-renouvelable clé (p.ex. uranium, lithium)
- etc.
A chaque fois, ces critères ont tendance à avantager des solutions réparties plutôt que centralisées, low-tech plutôt que high-tech, bon marché plutôt que chères. Parfois, ce choix se fait au détriment de l’efficacité. Ceci n’est qu’apparent, puisqu’une solution qui n’est pas résiliente pourra difficilement se vanter de son efficacité le jour où elle cessera de fonctionner à cause d’un grain de sable.
[...]