NO SARKOZY DAY MARSEILLE 27/3/2010
envoyé par NMT-CHANNEL. - L'info video en direct.Samedi 27 Mars, le rendez-vous national était fixé depuis des mois. A partir d'un compte Facebook, qui a fini par compter plus de 360.000 fans, puis d'un site Internet, puis le relais de quelques rares médias (SinéHebdo), le rappel était effectué régulièrement, et nul ne pouvait l'avoir oublié. Bien sur, l'écho démultiplié a rencontré de nombreux murs du son, à commencer par celui du silence, puisque les médias les plus institués et institutionnels ont ignoré jusqu'au dernier jour cette mobilisation populaire. C'est que certains l'ont d'emblée déclaré illégitime. Dans un pays où certains osent renvoyer à la liberté d'expression pour défendre les petitesses et les mensonges d'un Zemmour, beaucoup avaient déclaré et décidé qu'une telle mobilisation était, dans une démocratie, illégitime. L'élection de 2007 interdirait toute expression publique, populaire et massive à l'encontre du chef de l'Etat. Les élections seraient en soi l'absolu et suffisantes. L'après élections régionales prouve bien le contraire. "Le message des Français a été entendu", mais le message des Français majoritaires n'a pas été entendu. Il y avait donc l'occasion, en France, de rassembler, en dehors des partis, des citoyens pour qu'ils expriment les raisons de leur opposition aux pouvoirs politico-économiques actuels. Mais malgré la longue préparation de cette journée (des mois), le nombre de celles et ceux qui se sont rassemblés, à Paris et partout en France, a été très faible (0,1% des inscrits du compte, comme en Gironde). Il faut dire que, parmi les "fans" de ce mouvement, il y a celles et ceux qui sont toujours vélléitaires mais jamais volontaires, celles et ceux qui ont peur, celles et ceux qui prétendent être fans, mais sont tout au contraire opposés à ce mouvement, celles et ceux qui auraient bien voulu mais habitent trop loin des lieux de mobilisation annoncés; et puis malgré tout, il y avait aussi tous ceux qui jusqu'à samedi n'avaient pas entendu parler de ce rendez-vous, puisqu'il y avait ce mur du silence (France Info n'en a pas parlé, sauf samedi en fin de journée pour constater son échec !*). Il y a aussi d'autres facteurs : la profonde dépression de certains, l'absence de thèmes et de propositions élaborés par des débats de préparation de la journée, une mobilisation très classique (défiler dans la rue, à partir des préfectures), la mauvaise date (en même temps qu'une autre mobilisation, et dans un mois encore pluvieux). Les organisateurs de cette journée proposent de remettre le couvert le 8 Mai. En deux mois, il faut donc envisager une mobilisation nationale différente : locale, avec des activités diverses, avec l'utilisation le jour même d'Internet, etc. Car cette nouvelle journée doit être probante mais aussi à contribuer à la préparation des élections de 2012, qui vont arriver si vite.
* désormais radio boycottée