La popularité de Nicolas Sarkozy continue à s'effondrer, particulièrement à droite où sa posture ultra-interventionniste ne convaint plus. Au niveau national, c'est 6% de popularité que Nicolas Sarkozy perd pour arriver à 30% de français satisfaits. Un niveau quasiment historique, qui le rapproche des plus bas de Jacques Chirac (27% en novembre 1995, novembre 1996 ou juin 2006) ou de François Mitterrand (26% en novembre 1986 et 22% en décembre 1991).
La chute est la plus forte dans l'électorat acquis à la droite et au centre : artisans et commerçants (-13) ou personnes agées (-7). Même les convaincus quittent le navire avec -7% chez les sympathisants de l'UMP et -12% au MoDem.
Ce sont clairement les électeurs classiques de la droite et du centre qui ne lui pardonnent pas un discours flou, qui flirte avec le socialisme et l'extrême droite. Les appels du pied à la gauche (ouverture, ultra-interventionnisme) et à l'extrême droite (burqua, débat sur l'identité nationale) ne convainquent pas. Au contraire, Nicolas Sarkozy méprise les valeurs fondamentales de la droite que sont, entre autres, l'équilibre budgétaire et la liberté économique. L'électorat de Nicolas Sarkozy manifeste donc clairement son impatience et attend le retour à la rupture promise en 2007 (réforme des retraites, véritable réforme des universes.
L'analyse du sondage faite par Jean-Luc Parodi pour Ipsos conforte cette analyse. Comme le note un électeur sarkozyste en parlant du président de la république, « pour les élections, on lui a envoyé un message dont il ne tient pas compte ». A l'inverse, François Fillon, qui se maintient dans une posture à la Antoine Pinay, n'enregistre pas de baisse de sa popularité et demeure nettement au dessus de Nicolas Sarkozy : 49% de satisfaits (-1) contre 45% de mécontents (-3).
Image : Nicolas Sarkozy à la Münchner Sicherheitskonferenz en 2009. Auteur, Münchner Konferenz für Sicherheitspolitik, licence CC paternité.