Le Salon du Livre 2010 est solidaire d'Haïti. En témoigne l'initiative prise par le SNE de reverser les recettes du livre le plus vendu sur leur stand à ATD Quart Monde. 4 écrivains ont pu à nouveau s'exprimer au sujet de la situation en Haïti.
Dany Laferrière a rappelé que « c'est la culture qui structure l'être ». Après le séisme du 12 janvier, le regard porté par les médias sur Haïti a changé. Le regard des non-Haïtiens a lui aussi évolué car chacun a pu s'identifier au désastre.
Lyonel Trouillot a déclaré qu'il était en « colère contre la situation particulièrement difficile ». Il a foi en la culture pour organiser la vie. Louis-Philippe Dalembert semble pour sa part tiraillé entre espoir et inquiétude, entre l'idée prometteuse d'un nouveau départ possible et l'isolement d'Haïti. Dany Laferrière a choisi son camp et relève une source d' « énergie jamais vue qui surgit de la terre haïtienne. »
Kettly Mars rappelle que la jeunesse haïtienne a vraiment soif d'apprendre, qu'elle aime beaucoup la lecture, même si l'accès au livre reste difficile. A l'occasion de la parution de « Saison Sauvage », elle a pu s'entretenir avec des professionnels du livre à propos du désamour des Français pour la littérature, une tendance qu'elle ne peut expliquer ni comprendre, tant l'accès au livre lui semble être une chance inestimable.
A quelques jours de la conférence des donateurs qui aura lieu le 31 mars à New York, Louis-Philippe Dalembert espère que la voix d'Haïti sera considérée comme il se doit.