Nous avons mille raisons de nous revolter !

Publié le 24 novembre 2007 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
Doucement mais sûrement, le mouvement de lutte contre la loi dite d'autonomie des universités, s'installe sur l'ensemble des campus de France. D'assemblée générale en piquet de grève, d'occupation en intervention des forces répressives, la résistance s'amplifie.
LOI D'AUTONOMIE DES UNIVERSITES :CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCEE ! !
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LOI D'AUTONOMIE DES UNIVERSITES :
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCEE ! !
La lutte contre la « Réforme PECRESSE-JULLIARD »
Doucement mais sûrement, le mouvement de lutte contre la loi dite d'autonomie des universités, s'installe sur l'ensemble des campus de France. D'assemblée générale en piquet de grève, d'occupation en intervention des forces répressives, la résistance s'amplifie. Pourtant depuis des mois, tout ce que la France possède comme « spécialistes » de la question universitaire ne cesse de nous expliquer que cette réforme est « vitale » pour le système universitaire « à la française ». Bien sûr, le bal des hypocrites est mené par le gouvernement actuel et son chef d'orchestre Sarkozy. Mais le concert de louange qui titille les oreilles de Mme Pécresse comprend aussi des barons du Parti socialiste et de ses satellites universitaires. Ainsi pendant la torpeur estivale le cabinet ministériel reçut plusieurs fois la visite du président de l' UNEF Bruno Julliard. On vit ensuite ce dernier arpenter les plateaux TV et les salles de rédaction pour expliquer tout le bien qu'il pensait de la réforme ministérielle. Il semble de plus en plus évident que Julliard est plus à l'aise dans la tiédeur du ministère de l'Education Nationale que dans la chaleur des Assemblées Générales de lutte des étudiants. Tout semblait donc en place en cette rentrée universitaire pour que la loi passe comme une lettre à la poste. Mais nos dirigeants avaient juste oublié un élément, la capacité de résistance du mouvement étudiant.
L'adoption cet été de la LRU (Loi d'autonomie des universités) avait pour objectif d'empêcher toute possibilité de lutte. Mais dès la rentrée, un travail de terrain est mené pour expliquer les réels enjeux de cette loi. Rapidement, les étudiants comprennent l'essentiel : l'autonomie c'est une privatisation déguisée. En effet, depuis maintenant des dizaines d'années, les différents gouvernements qui se succèdent n'ont de cesse d'essayer de nous vendre leur marchandise en contrebande. De la loi Devaquet (1986) au CPE (2006) le mouvement étudiant a su trouver les moyens de faire reculer les différents pouvoirs en place. Le combat que nous menons actuellement n'est qu'une nouvelle étape dans cette longue lutte contre l'accentuation des inégalités et l'accélération de la sélection. Cependant la réaction apprend de ses défaites. En effet, aujourd'hui, non seulement l' UNEF soutient ouvertement la réforme, mais l' UMP utilise aussi la mobilisation réactionnaire des masses pour briser le mouvement. Pour tenter de détruire le mouvement, le gouvernement utilise la tactique de la tenaille. D'un côté l' UNEF qui infiltre le mouvement pour lui enlever sa substance et le dévoyer dans une demande de saupoudrage budgétaire. De l'autre côté, la jeunesse de droite et d'extrême droite qui tente de briser le mouvement. Nous devons construire la lutte en évitant ces deux dangers.
Construisons un mouvement étudiant de masse !
Aujourd'hui la lutte contre la loi d'autonomie existe dans environ la moitié des sites universitaires de France et commence à toucher ici ou là quelques lycées. Pourtant le mouvement est encore fragile, il nous faut trouver les moyens de le renforcer et de le développer. Nous devons rester fermes sur la revendication première du mouvement : l'abrogation inconditionnelle de la loi. En second lieu, nous devons refuser de nous enfermer dans une revendication catégorielle. La réforme de l'université s'inscrit dans la droite ligne d'une politique générale ultra réactionnaire : remise en cause du droit de grève, des retraites, de l'assurance-maladie, promulgation de peines planchers, identité nationale, chasse aux sans-papiers, alignement sur l'impérialisme américain et participation active aux nouvelles guerres du « choc des civilisations ». Nous avons à faire à une offensive en bonne et due forme contre les classes populaires. Nous devons organiser la résistance à la hauteur des enjeux. Les différentes Assemblées Générales sur le campus de Nanterre ont clairement affirmé la volonté de s'inscrire dans cette démarche en adoptant une plateforme combative. Cependant cette plate-forme ne doit pas rester lettre morte. A l'heure où tout est fait pour éviter le débat de fond, notre plate-forme doit devenir le fer de lance du débat politique.
Face à nous, il n'y a pas seulement Pecresse-Julliard : les deux jambes de la misère universitaire. Sur le campus, se dresse fièrement face au mouvement le président Audeoud-la matraque. Par deux fois, notre grand démocrate a fait appel aux gendarmes mobiles et aux CRS pour tenter de détruire le mouvement. Mais là où il y a répression, il y a résistance, la lutte continue. Audeoud est un spécialiste de la gestion répressive des luttes étudiantes. Du Contrat local de sécurité a l'armada de vigile qui quadrille la fac en passant par l'exclusion de Naïma. Le mouvement pour se renforcer sur le campus doit clairement se prononcer pour obtenir la démission d'Audeoud. La condamnation de ses méthodes lors du CA n'est qu'une première étape.
Se prononcer clairement pour l'abrogation de la LRU, mobiliser pour lutter avec les travailleurs et des lycéens. Dénoncer fermement la politique réactionnaire au pouvoir en refusant d'être phagocyté par les tenants de la cogestion. Développer l'unité contre la répression sur le terrain pour en faire une question centrale de notre mouvement. Ces questions doivent être le socle sur lequel se construit notre mobilisation ici à Nanterre mais aussi partout en France. Mais pour porter avec force ces aspirations il nous faut un mouvement de masse qui ne craigne pas de combattre pour ses idées. Pour construire ce mouvement de masse il nous faut tout d'abord faire confiance aux masses. Il faut rompre avec certaines attitudes hautaines qui regardent avec mépris les étudiants et particulièrement leur franche la plus populaire.
Rompre avec cette attitude, c'est d'abord aller vers les étudiants pour débattre avec eux de la loi Pécresse et les convaincre de rejoindre la lutte. Rompre avec cette attitude c'est croire en la force mobilisatrice du mouvement étudiant. Rompre avec cette attitude c'est organiser des Assemblées Générales de ceux qui luttent pour gagner. Rompre avec cette attitude c'est effectuer concrètement la rupture avec les éléments bureaucrates des structures syndicales et politiques (qui adorent les pseudos coordinations nationales). Rompre avec cette attitude c'est se donner les moyens de libérer un lieu, quartier général de la lutte, en organisant concrètement une occupation de la fac.
Ainsi dans les prochains jours nous devons sortir des pièges que nous tend la réaction. Refuser le face à face Droite-« Gauche » dans lequel on nous enferme dans les AG en nous faisant discuter autour de la question de pseudo blocage pendant des heures. L'enjeu majeur actuel est que les AG votent massivement la grève et l'occupation des facs. Empêchant le fonctionnement des facs par une grève massive des étudiants et des personnels. Que les facs occupées par les grévistes deviennent le quartier général du mouvement étudiant contre le pouvoir politique et économique de la bourgeoisie.
NOUS AVONS MILLE RAISONS DE NOUS REVOLTER !
ABROGATION DE LA LOI D'AUTONOMIE DES UNIVERSITES !
UNITE CONTRE LA REPRESSION !
AUDEOUD DEMISSION ! http://agen-nanterre.over-blog.com/
le dimanche 25 novembre 2007 à 00h10
http://torapamavoa.blogspot.com http://myspace.com/torapamavoa Non Nicolas! Le rap anti sarko !!