Voilà bien longtemps que dans le monde ouvrier, le robot remplace l’humain … Le robot fait son entrée officielle dans l’univers journalistique. Stats Monkey, un programme d’intelligence
artificielle mis au point par les chercheurs Kris Hammond et Larry Birnbaum
de l’infolab (laboratoire d’information intelligente - Illinois, USA) rédige d’excellents articles sportifs signés « The
machine ». Le développement de Stats Monkey a été confié à un binôme : informaticien et journaliste. Une version commerciale de Stats Monkey sera bientôt accessible en ligne. Kris Hammond vise en priorité les journaux locaux et les sites web de
sport, qui n’ont pas les moyens de payer des pigistes pour écrire les comptes rendus de tous les matches de leur région. La finance et la bourse sont également dans le collimateur. Là où les
journalistes semblent utiliser massivement un nombre assez limité d’expressions toutes faites, les performances du robot sont meilleurs. «Notre but est juste de fournir aux journalistes des
outils qui les débarrasseront des tâches les plus répétitives et les moins intéressantes. Ils dégageront ainsi du temps pour accomplir leurs missions nobles: reportages de terrain,
investigations, analyses…». Un bel optimisme qui pourrait bien être mis à mal pour des raisons économiques, politiques, … et dont les journalistes feraient les frais s’ils n’y
prennent garde.
La presse coopère à ses projets qui vont de la mise au point d’outils de veille à la réalisation de sujets plus pointus. Franscisco Iacobelli (USA) a construit « Tell me more » système intelligent qui opère une fusion intelligente d’informations en provenance de grands journaux. Intégralement réécrites, un nouvel article plus riche, plus dense, sans faute de grammaire ni d’orthographe, le tout en quelques secondes….
Journalistes dans la vraie vie, ne laissez pas tomber votre plume pour autant, enrichissez là, affinez-là, soyez inventif, sortez des sentiers battus, évitez la langue de bois et le conformisme… Les robots n’ont pas d’états d’âme et il semble que de nombreux patrons de presse non plus.
Au fait, êtes-vous sûrs que ce post n’est pas rédigé par un robot… Il n’en est rien…. Encore ! Quand je pense que Jean-Pierre Balpe, un homme étonnant, universitaire, poète, artiste, alimente quatorze blogs grâce à des programmes qu’il a mis au point. 500 000 lecteurs par jour pour un papier généré par un robot ! Tiens ça me défrise, je vais aller cultiver mes patates !
Le roman hypergénératif de J.P. Balpe, un polar rédigé par un robot qui a démarré en 2006 : http://hyperfiction.canalblog.com/ (ça commence par le début… c’est vraiment intelligent un robot)
Allez Julien… pleure pas, ça n’a pas vraiment d’imagination un robot, c’est juste une machine !