Dans les journaux dédiés aux programmes de télévision, ce que j'adore c'est lire « le courrier des lecteurs ». Entre celui qui se plaint des fautes de français de tel présentateur, celle qui critique les tenues de la jeune femme qui annonce la météo et ceux pleurent sur la qualité des programmes ou encore les émissions qu'ils auraient voulu voir mais qui passent trop tard etc. Tout y passe et rien n'échappe aux professionnels de la rouscaille qui n'hésitent pas à dépenser un timbre pour écrire leur courroux. Chacun s'imagine que la télé a été créée pour lui seul, que les programmes sont faits pour lui exclusivement, que tout ce qui bouge dans la boite lui appartient personnellement puisqu'il paie la redevance !
Mardi soir rendez-vous rituel sur TF1 avec le Dr House, un misanthrope moderne pour les enfants de la télé. Le toubib est magistral mais son équipe et tous les personnages de la série sont particulièrement attachants. Autre motif de satisfaction, la musique est réussie elle aussi, que ce soit le générique du début, une mélodie qui semble anodine, construite sur une ligne de basse élastique entêtante, ou bien la chanson finale, dépouillée, très américaine, mélancolique en diable.
Mercredi je passe sur France2 pour le retour de Contes et nouvelles du XIX siècle. Ce soir Le fauteuil hanté adapté de l'œuvre de Gaston Leroux. Trois académiciens meurent coup sur coup pendant leur discours d'admission à l'Académie, quelle malédiction frappe le fauteuil toujours vacant ? La transposition du roman n'était peut-être pas parfaite mais la brochette d'acteurs valait le détour, Michel Duchaussoy, Pierre Vernier, Michael Lonsdale, Roland Bertin. Des survivants du jeu à l'ancienne, savoureux et subtils. Une excellente soirée devant le poste.
Jeudi je me risque sur M6 car la critique du film dans mon journal était favorablement tentante. Jean Dujardin dans Contre-enquête (2007)
est un flic et un père dont la petite fille est violée et assassinée par un récidiviste. Je ne suis pas du tout un fan de Dujardin que je trouve assez terne en général - excepté dans la série qui l'a lancé Un gars et une fille - mais ce soir, dans ce film correct au scénario machiavélique, je me suis intéressé à sa triste histoire.Vendredi je commence par regarder sur ARTE un drame Belleville story, mais très vite je suis agacé par ces truands minables avec un accent du 9-3 qui dépensent une énergie folle en traficotages ou délits divers plutôt que de bosser honnêtement. C'était pas le bon jour pour me soûler avec ces tocards, du coup je zappe sur France2 et je prend en cours de route Boulevard du Palais. Je ne devais vraiment pas être dans mon assiette ce soir-là car ici c'est la prise de son que j'ai trouvée détestable, ce tic récurrent dans les téléfilms de mettre
systématiquement de la musique en bruyant fond sonore pendant que les acteurs parlent m'agace profondément, comme en plus dans cet épisode le commandant Rovère (Jean-François Balmer) était particulièrement détestable avec Nadia Lintz la juge d'instruction (Anne Richard), j'avais hâte que tout ceci se termine. Il y a des jours comme ça où je ne devrais pas m'entêter à laisser la télé allumée.Dimanche soir, alors que je ne rate jamais l'occasion d'allumer mon poste, contrairement à mes habitudes je l'abandonne car j'ai un bouquin en cours que je voudrais finir.