Pour atteindre un million d’habitants à l’horizon 2030, la Cub modernise sa boîte à outils de manière à mener une politique cohérente en matière de logement, de foncier ou d’urbanisme commercial
Afin d’atteindre ses objectifs en matière de croissance démographique, à savoir un million d’habitants d’ici 2030, la Cub, se doit, au-delà des obligations légales et des mises à jour nécessaires, de revoir ses outils réglementaires que ce soit en matière d’habitat ou d’urbanisme.
• La révision du PLH : pour accueillir ces nouveaux habitants, la Cub prévoit de produire 8 à 9000 logements par an dans les années à venir contre 5000 aujourd’hui. Pour y parvenir, elle doit revoir son Programme Local de l’Habitat qui constitue le socle des politiques locales de l’habitat et fixer la barre plus haut notamment en matière de logements sociaux, le tout dans une logique de répartition diversifiée et en veillant à équilibrer l’offre de logement sur tout le territoire. Ainsi, pas question d’augmenter le nombre de logements sociaux sur des communes, notamment sur la rive droite, qui ont déjà largement dépassé les seuils imposés dans ce domaine. Par ailleurs, et Vincent Feltesse insiste sur ce point, l’objectif sera de densifier la ville le long du corridor des transports publics.
• La révision du SCOT : le schéma directeur de l’aire métropolitaine bordelaise (schéma de cohérence territoriale) fixe les perspectives d’avenir de l’agglomération à 20 ans sur une aire géographique élargie. Regroupant 91 communes et plus de 800 000 habitants, ce schéma définit les grandes orientations en matière d’aménagement du territoire, notamment, la maîtrise de l’étalement urbain, la structuration urbaine autour des grands axes de transports en commun et la protection des espaces naturels. Un projet qui demande aujourd’hui à être totalement repensé, en concordance avec le PLU (Plan Local d’Urbanisme), au regard des grandes évolutions que le territoire va connaître dans les 20 prochaines années (attractivité démographique, développement des transports urbains, arrivée de la LGV, changement climatique, nouveaux modes de vie...). Il sera notamment question de renforcer la dynamique d’accueil démographique de la métropole, d’agir sur le terrain du foncier tout en valorisant les espaces naturels ou encore de mettre en place une véritable stratégie en matière d’urbanisme commercial. Un vaste chantier qui demandera de longs mois de travail et de discussions avec les différentes communes. SD