La vraie victoire de politique intérieure qui a eu lieu ce week-end, c'est incontestablement ... aux Etats-Unis. Et elkle bénéficie à Barrack Obama, qui a fait voter la réforme de l'assurance santé (voir ici).
1/ Peu importe qu'elle soit historique ou qu'on entende à nouveau "yes we can" dans les meetings démocrates. Elle permet surtout de solidifier politiquement le gouvernement en place : et donc, de leui redonner du crédit, et donc de l'influence, en politique internationale.
2/ Par exemple, M. Obama sera moins sensible au loby pro-israélien, alors que M. Netanyahou arrive le week-end prochain à Washington. Peut-être va-t-il afficher une politique claire au Proche-Orient, alors que jusqu'à présent, depuis le discours du Caire, on avait plutôt observé des rebuffades de tous côtés.
3/ Ailleurs, les choses sont contrastées, mais rarement très favorables : - les relations avec le Japon se tendent - le dialogue avec la Chine reste incroyablement difficile, Pékin refusant de réévaluer le Yuan, Washington n'ayant aucun moyen de pression - on observe certes quelques lueurs du côté de l'AfPak, ce qui est important étant donné le primat donné à cette question lors de la campagne, et la longue hésitation ayant mené à lé décision du renfort cet hiver - de même, en Irak,les élections se sont convenablement déroulées - un lien transatlantique qui continue de se détendre - l'impulsion nucléaire peine à se matérialiser : la NPR n'a toujours pas été rendue publique, le traité START toujours pas igné avec les Russe, l'Iran n'en fait qu'à sa tête,...
4/ Ainsi, pour un relatif succès en Asie centrale, beaucoup d'espoirs déçus. Il serait temps désormais que M. Obama profite du répit qu'il vient d'obtenir à l'intérieur pour peser à l'extérieur.
réf :
- voir un diagnostic similaire, d'il y a six mois.
- sur l'affaiblissement du lien transatlantique.
O. Kempf