Les produits bio importés sont souvent cloués au pilori car leur bilan carbone serait très mauvais à cause des transports. Nous avions déjà dans un article précédent dénoncé cet argument car il n’était étayé par aucune étude scientifique. Nous le regrettions car nous disions à l’époque que les résultats d’une telle étude seraient certainement surprenant.
Une étude conduite en septembre 2008 par l’entreprise de distribution suisse Migros confirme que notre intuition était bonne. Migros a calculé le bilan climatique de 6 marques de sucre distribués dans ses magasins.
La comparaison a porté sur la nuisance climatique liée à 1 kg de chaque type de sucre. Les émissions de gaz à effet de serre ont été calculées sur la totalité du cycle de vie du sucre, donc depuis la culture des betteraves sucrières ou de la canne à sucre, en passant par la production du sucre et les transports, pour aboutir à l’élimination des emballages.
Et surprise c’est le sucre de canne bio Max Havelaar fabriqué …. au Paraguay qui obtient le meilleur bilan climatique devant des sucres de betteraves produits en … Suisse ou en Allemagne.
Dans le cas d’un produit (faiblement) transformé comme le sucre les émissions de gaz à effet de serre (GES) occasionnés par le transport sont compensés par de bien moindres émissions de GES durant la culture des cannes à sucre et le processus de transformation industrielle.
Ce qui est valable pour le sucre ne l’est peut-être pas pour des produits bruts non transformés. Il n’empêche que cette exemple nous incite à examiner avec la plus grande circonspection les affirmations péremptoires des opposants aux produits bio importés.
A télécharger: Bilan climatique du sucre – Migros