Grégory Beaugé à nouveau champion du monde de vitesse

Publié le 28 mars 2010 par Jeanpaulbrouchon

La France du cyclisme sur piste présente un paradoxe. Il y a dans notre pays pas loin d’une centaine de vélodromes, la plupart en plein air. Ils sont en règle générale dans un état très moyen et trop souvent inoccupés. Les municipalités, les clubs font beaucoup pour attirer les jeunes pousses à les fréquenter en organisant de nombreuses séances d’initiation, mais rares sont ceux qui persévèrent.

L’élite dispose de deux pôles. L’un à Hyères, au vélodrome des Olives, dirigé par Benoît Vêtu depuis le départ de Daniel Morelon, l’autre à l’INSEP, dirigé par Florian Rousseau.

Le vélodrome d’Hyères vient d’être en partie couvert. Il était temps car même si la température est souvent clémente sur le bassin méditerranéen, la pluie n’est pas totalement absente.

Le vélodrome de l’INSEP est d’une rusticité indigne des champions qui s’y entraînent. Il en est ainsi depuis toujours et la construction du futur centre de Saint-Quentin-en-Yvelines est attendue avec grande impatience.

Malgré cette conjoncture défavorable, le cyclisme sur piste national reste un grand pourvoyeur de médailles. Lors des Championnats du Monde sur piste qui viennent de s’achever au Danemark, à Ballerup, dans la banlieue de Copenhague, l’équipe de France obtient sept médailles, dont deux d’or, se classant ainsi troisième nation mondiale derrière l’Angleterre et l’Australie.

Médailles d’or : Grégory Beaugé (vitesse individuelle) et Pascale Jeuland (scratch).

Médailles d’argent : Grégory Beaugé, Michaël D’Almeida et François Pervis (vitesse par équipes), Michaël D’Almeida (kilomètre), Morgan Kneisky et Christophe Riblon (américaine).

Médailles de bronze : François Pervis (kilomètre), Kevin Sireau (vitesse individuelle).

La plus belle performance est à mettre à l’actif de Grégory Beaugé qui conserve son titre mondial de haute lutte après avoir battu en quarts de finale le champion olympique de la spécialité le britannique, Chris Hoy, puis en demi-finale son compatriote Kevin Sireau.

Comme toutes les autres formations, l’équipe de France prépare les Jeux Olympiques de Londres (août 2012); cette préparation est conforme aux objectifs. Elle se passe de la meilleure façon qui soit malgré des infrastructures criantes de vétusté.

J.P.B.