Jean François Copé semble de plus en plus au centre de conversations sur l'adaptation de son profil à la dernière ligne droite avant la présidentielle 2012 : introduire une dose d'autocritique dans le Gouvernement tout en droitisant l'axe principal.
JF Copé, c'est la " boss génération ".
Tout paraît programmé pour réussir.
Avec son réseau il est devenu un leader émergeant. Le leader émergeant est celui qui a l'âme du capitaine permanent d'équipe. Il se prépare, organise ses réseaux pour ... 2017.
Là est la surprise : le calendrier de la gagne éventuelle est très loin. Aucune calculatrice n'existe pour intégrer toutes les données de la présidentielle … en 2017.
L'expression de l'ambition a permis de lever les freins. Mais le calendrier de l'ambition est peut-être la perspective de succès qui cache l'échec ?
En effet, la présidentielle suppose une étape incontournable : faire la preuve de ses capacités d'homme d'Etat. En France, être présidentiable suppose être passé par des grands ministères régaliens. C'est nécessaire mais il faut une présidentialité quasi-sans code. C'est presque une énigme que de chercher à définir les critères de la présidentialité.
Michel Rocard n'est jamais parvenu à l'acquérir. Jacques Chirac a dû beaucoup attendre. Jacques Chaban-Delmas l'a perdue en accélérant un calendrier qui a choqué l'opinion tandis que VGE la gagnait par un comportement contraire dans les mêmes circonstances …
De façon étonnante, ce sujet a été peu travaillé pour dégager des critères reconnus. C'est un mélange de notoriété, de densité, d'humanité, de solidité.
Cette présidentialité ne se décrète pas.
Peut-être même le temps n'est-il pas le plus sûr allié pour être persuadé de l'acquérir ?
Il est certain que le passage par Matignon solidifie le parcours. L'échéance de départ de François Fillon semble quasi-officiellement fixée : 6 mois.
La "rumeur Copé" alimente vivement le microcosme car de nature à donner le "second souffle" indispensable. Il n'y a pas tant de profils de ce type.