Alors que Mélenchon faisait campagne au côté de Krivine la semaine dernière, Marie Georges Buffet se rendait à une conférence de presse commune au côté des verts et du PS pour évoquer la « Gauche rassemblée » ? Mélenchon n’y était même pas convié..
Le score du Front de Gauche est honorable mais pas si extraordinaire, il ne représente qu’une amélioration de du score traditionnel du PC. Ponctuellement des scores intéressants sont à notés, suite à l’alliance avec le NPA.
A peine les Régionales passées, les vieilles querelles repartent au PC. Patrick Braouzec claque la porte et rejoint la FASE. Cette groupusculisation de la gauche en général n’est pas un signe de bonne santé pour la gauche.
Chacun se veut le chantre de la pureté des idées, et incarner le rassemblement mais autour de sa propre personne. Clubs, « micro-partis » se multiplient, afin d’assouvir la vanité de certains.
Cette logique de groupuscule est suicidaire pour toute la gauche. Le bal des égos doit donc se terminer rapidement.
Faute d’une structure unique, faute d’une ligne politique et stratégie politique claire, le Front de Gauche risque d’imploser.
La direction du PC est le maillon faible, il ne faut pas être dupe qu’il souhaite redorer son blason grâce au Front de Gauche. Quant au NPA, son sectarisme et sa ligne politique parfois populiste ont été très dommageable à une alliance à gauche d’un autre type.
J.L.Mélenchon a lancé un pavé dans la marre avec les Présidentielles. Il est clair qu’il est le seul candidat crédible de l’autre gauche. Comment va réagir le PC ? Si la direction nationale du PC ne suit pas cette logique et plante une banderille au PG, non seulement il se condamnera, mais aussi il fera exploser le Front de Gauche.
L’urgence du moment est la constitution d’un deuxième pilier à gauche qui puisse peser sur les idées et électoralement. Car on peut avoir les plus belles idées du monde et ne rien peser si on a pas un certains poids électoral. C’est ce que n’a pas compris le NPA et c’est ce qui risque de coûter cher au Front de gauche, si une stratégie unitaire n’émerge pas en 2012.
L’unité de toute la gauche sur un programme commun de rupture est le seul enjeu politique d’avenir. Si le paysage de la gauche se résume à une gauche libérale dominante et une gauche de la gauche divisée .la droite à de longs jours devant elle.