Difficile de refaire l’histoire, et pourtant Spider-Man en a connu des épreuves durant ces cinq dernières années. Bien qu’il incarne l’un des héros phare de la Maison des Idées, Peter Parker aura été le sujet de bien des controverses, suivant le choix des éditeurs de refondre sa mythologie au gré de revirements magiques et autres évènements planétaires (tiens, comme le film, on reboote..). Bref, s’il est resté peu ou prou cloitré dans ses séries, Spider-Man a été vu un peu partout. Rapide résumé.
Scénariste : JM Straczynski, Dan Slott, Marc Guggenheim, Bob Gale, Zeb Wells…
Dessinateur : Phil Jimenez, Joe Quesada, Steve McNiven, Greg Land, Phil Winslade, Mike Deodato, Salvador Larroca…
Publication (US) : 1962 – …
Numéros : …
Côté édition, on note que suite aux succès des séries hebdomadaires de DC, Spider-Man se regroupe sous un seul titre (éphémère idée de n’avoir qu’une série à suivre, rapidement mis à bas par diverses mini séries exceptionnelles..), qui parait donc 3 à 4 fois par mois. L’occasion pour Marvel de faire tourner des équipes, ramenant sur les histoires du Tisseur de grands noms pour quelques numéros chacun, fermement encadré par un éditeur assurant le suivi. Rondement mené, Spider-Man avance donc au gré des changements de style, mais pas de continuité.
Dans la série même, Spider-Man sort tout juste du run de JM Straczynski, qui a métamorphosé le héros citadin en dernière réincarnation d’esprits millénaires, sorte de totem vivant. Jouant sur une mythologie nouvelle, Straczynski embarque les lecteurs dans des idées totalement novatrices, où Spider-Man n’aurait pas donc pas été totalement un accident, mais bel et bien le légataire d’une prophétie ancienne. Magie et vaudou à l’appui, mais au moins ça expliquait le foisonnement d’ennemis représentant des animaux, ce qui était bien louche.
Comme d’habitude, Straczynski parti, la série repart sur du bon vieux et classique Spider-Man. Ce dernier intègre d’ailleurs les Vengeurs, et devient même l’assistant de Tony Stark. Et s’inspirant des idées précédentes, le personnage subit une nouvelle transformation en 2005 dans la méga saga The Others, le rapprochant encore d’un espèce d’arachnoïde vivant (notamment des lanceurs de toile biologiques, vaste débat!). Mais on en revient très vite à l’actualité, avec Civil War qui fait rage dans l’univers Marvel, et Peter Parker décidant de rallier le camp des inscrits au Registration Act, arborant un costume fait sur mesure par Iron Man… et également l’obligation de se démasquer! Marvel met fin à la sacro saint identité secrète, au grand étonnement de tous. Ceci dit, la tendance avait commencé quelques années plus tôt avec la découverte par sa tante May de son activité secrète. Concernant la Guerre Civile, Parker ralliera au final les insurgés, mais sans grand succès.
Suite à cela, Spider-Man est donc en fuite, pourchassé par le gouvernement, et toujours membre des New Avengers, donc cachés. Cet état de fait coïncide avec le retour du Caïd, qui accidentellement blessera gravement Tante May. Et là, Joe Quesada et Marvel nous sortent le grand bouleversement : One More Day et Brand New Day. Après avoir en vain chercher tous les secours possibles, pour sauver sa tante, Peter passe un pacte avec Mephisto pour sortir May du coma. En échange, ce dernier lui demande juste… son mariage! Effacant de sa mémoire tout souvenir de sa vie passée (ou du moins une partie), Mephisto replace Spider-Man comme reporter au Daily Bugle, célibataire et avec son identité secrète conservée. On reboot Spider-Man en somme. Là aussi, les fans enragés font débat sur l’utilité de cette passe scénaristique, et ses répercussions.
Au final, Spider-Man connaît des heures sombres. Suite à Secret Invasion, Norman Osborn (aka le Green Goblin) a pris la tête du HAMMER (ex-SHIELD), et constitue donc une menace pour lui. On commence à voir des fissures dans le remaniement de la réalité par Méphisto, avec quelques coups d’oeils sur un passé qui n’est plus censé exister. Reste à voir où cela va nous mener, alors que dans sa série régulière Peter Parker doit de nouveau lutter avec son travail, sa colocation… Et le mariage de May avec JJ Jameson! 2010 s’annonce comme une année charnière pour Peter Parker, dont le fameux statu quo qui en est revenu aux origines, pourrait rapidement être remis en cause. Et si les tours de passe-passe de Mephisto ne durait pas si longtemps??