Ca y est. 17 ans après, Marseille a enfin remporté son 1er titre. Bravo à Deschamps et son équipe même si il n’y avait sans doute pas 2 buts d’écart entre les deux formations. Cette soirée restera dans les mémoires olympiennes mais n’en sera que plus belle avec le titre de champion au mois de mai.
Blanc avait, comme nous l’avions prévu, bluffé. Impossible de ne pas commencer une finale avec sa plus belle composition. C’est la moindre des choses et le respect minimum pour une épreuve qui n’intéresse pas grand monde jusqu’à être au milieu du SDF pour cette affiche de rêve pour la ligue.
Bordeaux pris à son propre jeu
Un match finalement assez fermé, de l’engagement, des tampons, on est bien dans une finale. Marseille se chie un peu dessus, effectivement 17 ans sans trophée ça donne un peu le vertige. Bordeaux est costaud, ne veut pas céder un pouce et reste dans le match. Pas de grandes surprises si ce n’est le manque d’emprise girondine qui ne tente pas grand chose.
Combien de fois Trémoulinas a pris le risque de lâcher Ben Arfa? Combien de fois Fernando a franchi les lignes et déserté sa zone pour porter un surnombre avec Gourcuff? Dans cette soirée où les deux équipes étaient si proches, seul un coup de pied arrêté pouvait faire la différence. C’est un dicton souvent con mais pour ce soir.
Et comme un symbole, c’est l’ancien bordelais Diawara qui va débloquer cette finale à l’heure de jeu après une bonne période marseillaise. Duel gagné au milieu de la défense girondine dont les CPA sont pourtant une spécialité. Tête puissante catapulté au premier poteau au-dessus de Trémoulinas pourtant bien accroché à son poteau mais dépassé.
Si Laurent Blanc a acquis une réputation supérieure à celle de Deschamps au point de le devancer dans la course à la succession de Domenech, cette finale porte la marque de DD. Valbuena est certes entré sur une blessure de Niang mais le nain marseillais a apporté un plus.
Une porte ouverte pour la L1
Un but et un coup franc dévié par Chalmé, bon bilan pour ce joueur logiquement mis sur le banc parce que Niang-Brandao-Ben Arfa est la meilleure ligne d’attaque marseillaise. Arrêt sur images sur le 2ème but où Ramé paraît bien lent pour se détendre parce que la frappe de Valbuena, du gauche, est loin d’être un missile.
Malgré son but tardif par Sané, encore sur CPA, Bordeaux a un peu lâché l’affaire. Sans doute inconsciemment mais quelques joueurs ont semblé en dedans. Chamakh ou Wendel ont déjà gagné cette coupe de la Ligue et n’ont pas semblé si intéressés par cette finale. Oui, jouer Lyon donne des espoirs de demi-finale de Ligue des champions mais tout de même.
Tant mieux pour Marseille qui renoue avec un titre 17 ans après la coupe des clubs champions la plus moche de l’histoire : une poule avec les Rangers, Bruges et Moscou pour un accès direct en finale c’est un scandale. Monaco en finale en 2004 c’est un exploit bien plus retentissant. Cette coupe de la Ligue 2010 est un vrai trophée. Bravo.
Bordeaux remettra le couvert mardi à Lyon pendant que Marseille se reposera plein de confiance et de jambes pour une fin de saison en Ligue 1 qui sera bouleversée par cette finale : l’aura bordelaise n’est plus.
Lech Makaay