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"Riverbrook" (Justified - 1.02)

Publié le 27 mars 2010 par Shoone

Justified
: 1.02 Riverbrook

C'est donc vers du formula-show que se dirige Justified avec cet épisode... ou plutôt vers un mélange d'intrigues individuelles et d'éléments feuilletonnants. C'est pas vraiment ce dont je rêvais mais après réflexion, je me dis que cette formule pourrait finalement profiter au show. Burn Notice a bien réussi à maîtriser ce mélange pendant au moins 2 saisons, pourquoi pas Justified à sa façon?
Une chose est sûre, ce petit cas de la semaine aura apporté pas mal de légèreté. Un détenu réussit ainsi à échapper à la surveillance des hommes de la prison en charge de lui et se dépêche de retrouver son ex et le copain de cette dernière pour retrouver le trésor qu'il avait caché 15 ans plus tôt dans le chantier d'un lotissement aujourd'hui achevé. Sur le chemin, il rencontrera note héros, Raylan Givens. Celui-ci se fera piégé comme un bleu par le vieux criminel. Plus drôle qu'intense, ce passage est là pour nous montrer 2 choses: Givens n'est pas infaillible et la série ne tient pas à se prendre trop au sérieux. Pour ceux qui n'auraient pas compris, Justified devra donc souvent se savourer au second degré. Pour ce qui est de faire rire, l'ex-copine (Kristin Bauer, True Blood) n'est pas en reste non plus, elle excelle dans le rôle de la gourde qui a quelques valeurs. Les choses deviennent plus sérieuse quand le nouveau petit copain essaie de doubler le vieux... et puis on rigole bien à nouveau quand il découvre avec désarroi que l'argent a en fait été découvert par un petit couple banlieusard et a été entièrement dépensé... avant de se faire descendre par le collègue blondinet de Raylan. Celui-ci se trouve être un talentueux tireur d'élite recouverti et cette petite histoire aura ainsi également servi à le mettre un peu plus en lumière que dans le Pilot.
Dans le reste de l'épisode, on a droit à une petite visite au vilain Boyd, meilleur ennemi de Raylan, cloué au lit et sous morphine en prison, après que Raylan lui a tiré dessus. La confrontation n'est pas du même niveau que dans le Pilot, bien trop courte et déconnectée du reste pour vraiment satisfaire. Toutefois, la dynamique entre Goggins et Olyphant est toujours aussi bonne et la relation entre leur deux personnages continue d'intriguer. On effleure aussi (trop) rapidement les relations avec la belle Ava, potentielle nouveau coup de Raylan et Winona, l'ex-femme de Raylan. Là aussi, ça sert un peu de ressort comique, car face à son ex, Givens se montre assez décontracté et d'humeur à rire... elle, moins mais c'est aussi l'occasion de rire un peu quand elle évoque son mari qui flippe de revoir Raylan. Ce qui est dommage, c'est qu'il s'agisse de la seule scène de l'épisode pour Natalie Zea et que si elle en est réduite à une scène par épisode, elle va vite perdre de l'intérêt. Ava quant à elle apparaît un tout peu plus longuement et fait quelque peu parler... l'interdiction du boss à Raylan de coucher avec la miss donne quelque chose d'assez drôle à l'écran. Décidément, ce patron décontract', à l'humour caustique me plaît bien. Pour en revenir à Ava, celle-ci essaie quand même d'attirer Raylan dans son lit... mais sans succès, ce qui m'a assez étonné. Au final, s'il faut comprendre un message dans tout ça, c'est celui-ci: le lien entre Raylan et la loi est plus fort que celui entre lui et les femmes. C'est à mon humble avis ce qu'on essaie de nous dire.
En conclusion, subtilement, on poursuit quelque peu la phase d'exposition entamée dans le Pilot et visiblement elle devrait s'étendre encore un peu. Pas vraiment aprofondis, ça reste quand même toujours une bonne chose quand ces éléments feuilletonnants ne sont pas complètement eclipsés par le format "affaire du jour" vers lequel se dirige la série. Reste que sinon, pour ce 2e épisode, l'aspect "case of the week" aura donc plutôt bien fonctionné, mais essentiellement grâce à ses particularités comiques et au charisme des personnages impliqués et des guests très attachants (Kristin Bauer et Chris Ellis très en forme). Le fonctionnement à la one case per week peut donc marcher pour Justified, à condition d'offrir des affaires atypiques et de conserver l'attitude chaleureuse et détachée des personnages lors des enquêtes. Le show nous dévoile ainsi aujourd'hui tout son potentiel comique et se montre plus léger que lors du Pilot. Tout comme le côté percutant et intense, c'est une facette du show plutôt bien maîtrisée et assez agréable à suivre... bien qu'un peu déroutante. Autre chose, l'absence de véritable fil-rouge se fait quand même assez sentir. Cela permet de s'attarder un peu plus sur le travail d'exposition mais une fois qu'on aura fait le tour de celui-ci, il deviendra indispensable de donner des enjeux clairs à cette saison.
[7/10]

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