RENCONTRE AVEC… Himuro Yoshiteru

27/03/2010 · Laisser un commentaire

De la « dance music » inspirée par la lecture de mangas et les films de science-fiction. Depuis l’âge de 19 ans, Himuro Yoshiteru expérimente avec son MacBook et ses instruments sans se fixer de limites. Drum and bass, Electronica, Hip hop, Jazz… Autant de genres qui se mélangent, qui se cherchent, qui se réinventent dans les productions de ce beatmaker originaire d’Oita, au sud du Japon. Son dernier album « Where Does Sound Come From ? » s’interroge d’ailleurs sur les origines de toutes ces sonorités qui le font vibrer.

Himuro Yoshiteru, ton prochain album sort bientôt…
Himuro Yoshiteru : Oui. Mon prochain album « Where Does Sound Come From » sera dans les bacs le 26 mars via le label japonais Murder Channel. Il s’agit d’un 14 titres très électronique qui sera d’abord en vente chez nous mais qui devrait être en vente le mois suivant en Europe via Juno Records.

Et combien de temps est-ce que tu as travaillé dessus ?
HY : J’ai oublié…peut-être six mois. Je fais de la musique tous les jours. Pour moi c’est un peu comme si je tenais un journal intime. En fait c’était fini quand j’ai eu pas mal de morceaux qui étaient dans le même univers. La pochette a été faite par Loworks et le disque a été masterisé par ENA.

Et quels sont les artistes et les expériences qui ont influencé ta façon de faire de la musique ?
HY : Luke Vibert, Squarepusher et Olive Oil. Je pense que j’ai vraiment été très influencé par les artistes du label Warp, période 93-98. Et, Olive Oil c’est un producteur japonais qui fait dans le hip hop expérimental.

Et en studio comment est-ce que tu travailles ?
YH : J’ai pas une façon spéciale de bosser. Je me pose, je fais de la musique. J’ai tout à la maison, mon ordinateur, c’est mon home studio. J’utilise les logiciels Reason4.0 et Ableton Live. J’ai aussi un mini clavier NanoKEY.
Au début, je repère les trucs à sampler. Une fois que j’ai mes samples, j’ajoute des passages de batterie, des kicks, des snares… Ça donne ainsi la mélodie. La plus part du temps, je compose la nuit. Je commence très tard et je finis au petit matin. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j’ai besoin de calme pour faire de la musique.

Beaucoup de djs et de beatmakers sont à la recherche du « perfect beat », Qu’est-ce que toi, tu recherches lorsque tu fais de la musique ?
HY : Quand je fais de la musique, je ne recherche rien en fait. Avant de créer, je regarde pas mal de films. J’adore la science fiction. Je lis aussi pas mal de mangas. En fait, je pense que j’essaie de retranscrire les sentiments qui proviennent de ce que tous ce que je vois dans ma musique. C’est quelque chose de difficile à expliquer, je peux pas l’expliquer. Donc j’espère que vous ressentirez quelque chose en écoutant ma musique.

Himuro Yoshiteru en quelques mots :
Né en 1976, Himuro Yoshiteru est originaire d’Oita, au sud du Japon. Après avoir vécu pendant 12 ans à Fukuaka, le beatmaker s’installe ensuite à Tokyo où il vit depuis 2008. La musique, il commence à en faire à l’âge de 19 ans. À cette époque, Il s’achète un séquenceur Roland MC-50, un synthétiseur D10 et un vieux sampleur équivalent au AKAI S1000 d’occas. Car comme il explique : « en 1995, il n’était pas encore possible de faire de la musique avec des ordinateurs ». Après avoir fait vibrer les murs de son home studio pendant trois longues années, Yoshiteru sort son premier album « Nichiyobi » sur le label anglais Worm Interface. Son style, Himuro Yoshiteru a du mal à le définir « peut-être électronique ? breakbeat ? Des fois, ça ne veut rien dire et c’est difficile de vouloir définir un style ».

Plus d’infos encore sur Himuro Yoshiteru :
http://www.myspace.com/himuroyoshiteru
http://soundcloud.com/himuro-yoshiteru
http://www.discogs.com/artist/Himuro?noanv=1

Et pour finir, voici un preview de son album à paraître :

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